Ben Bernanke a fortement secoué les investisseurs obligataires. Ses commentaires sur la réduction des achats d’actifs par la Fed à partir de cet automne (et leur arrêt complet d’ici l’été 2014) ont fait remonter en flèche les taux longs, entraînant une correction des marchés obligataires.
67,4 milliards de dollars d’actifs sont sortis le mois dernier des fonds obligataires, dont 51,3 milliards sur les fonds taxables – soit deux fois le montant de flux observé en octobre 2009. 16,6 milliards de dollars sont sortis des fonds investis en obligations municipales, rappelant la crise provoquée par les propos de Meredith Whitney fin 2010-début 2011.
Le gros point positif est que les fonds diversifiés n’ont pas été trop touchés par ces mouvements. Les sociétés de gestion qui ont déjà publié des résultats pour le deuxième trimestre observent un premier mouvement de rotation au sein des obligations, notamment en dehors des obligations à duration longue ou les obligations de cœur de portefeuille qui ont perdu tout intérêt aux yeux des investisseurs.
Nous pensons que la recherche de diversification profitera surtout aux grands acteurs de la place, en particulier les sociétés qui peuvent apporter à la fois une solution de gestion passive et de gestion active, qui disposent de bonnes franchises dans l’univers des actions et des obligations, et qui ont une exposition à la fois au marché domestique et aux marchés internationaux – en l’occurrence, des sociétés comme BlackRock, Invesco ou Franklin Resources.
Pour l’heure, nous sommes plus prudents sur les sociétés les plus fortement exposées aux actions, qui ont dû attendre la remontée des marchés pour voir leur collecte progresser.
Pour aller plus loin
L'étude complète de Greggory Warren est disponible sur le site de la recherche actions et crédit de Morningstar: