Les actions constituent la seule classe d’actifs réellement attrayante à l’heure actuelle, estiment les stratégistes de Citi. Pour 2014, ils voient l’indice Stoxx 600 à 370 points fin 2014, soit un potentiel d’appréciation de 18% sur le dernier cours coté.
Les explications de cette vue optimiste sont partagées par d’autres courtiers : redressement de la croissance économique mondiale (prévue à 3,1% en 2014 après 2,4% en 2013), croissance de 10% des profits des entreprises l’an prochain et valorisation relativement attrayante des actions.
« Nous sommes optimistes pour six raisons : 1) l’économie mondiale est en phase de reprise modeste sur 2014-2016, avec la zone euro qui sort de récession ; 2) le soutien des banques centrales par l’injection de liquidités, y compris par la BCE ; 3) une inflexion des résultats des entreprises européennes ; 4) une valorisation très attrayante en relatif ; 5) un écart significatif entre le coût de financement par la dette et par les fonds propres, qui favorise la « de-equitisation » [restitution de capital aux actionnaires, NDLR] ; 6) la normalisation des allocations d’actifs, qui orientera les flux vers les actions », écrivent les stratégistes de Citi dans une note aux investisseurs.
Dans un tel contexte, ils recommandent de s’intéresser en particulier aux valeurs cycliques et aux financières plutôt qu’aux défensives. Le long mouvement de révision en baisse des résultats des entreprises européennes (80 semaines consécutives !) semble arriver à un terme et certains secteurs commencent à voir des révisions haussières.
En 2013, l’inflexion des anticipations du consensus a surtout concerné les financières. En 2014, des secteurs comme les mines ou le pétrole devraient suivre, mais d’autres secteurs cycliques pourraient également être concernés – chimie, construction, automobile, santé, distribution, médias.
Les flux devraient également jouer un rôle dans le scénario positif dessiné pour la classe d’actifs. Entre 2007 et le début de cette année, 30% des actifs sous gestion avaient déserté les actions européennes. Sur le seul mois de novembre, 4% des actifs sont revenus, notent les stratégistes de la banque, avec des flux record en octobre.
Comme d’autres courtiers, Citi estime que les facteurs de risque résident dans une normalisation rapide des taux d’intérêt (remontée rapide comme en 1994), la fin d’un cycle de crédit (comme en 2007) ou une récession globale (2008). Peu de ces événements devraient se produire, ajoute Citi, tout en soulignant des sources de risque néanmoins réelles dans le « tapering », les décisions d’ordre politique ou la situation des marchés émergents.