La décision était de plus en plus attendue par le marché. La Réserve fédérale a officialisé mercredi une réduction de 10 milliards de dollars de ses achats d'actifs chaque mois.
Les achats de titres adossés à des prêts hypothécaires (MBS) seront ramenés de 40 à 35 milliards de dollars. De même, les achats de bons du Trésor seront réduit de 45 à 40 milliards de dollars.
La banque centrale américaine justifie sa décision par l'accélération de la croissance économique et l'amélioration du marché de l'emploi aux Etats-Unis, tandis que les "risques pour les perspectives de l'économie et le marché du travail sont devenus plus équilibrés."
L'institution monétaire précise que le rythme de réduction des achats d'actifs n'est pas prédéterminé et dépendra de l'évolution du marché du travail et de l'inflation.
La Fed ajoute que pour soutenir l'activité, une politique monétaire très accommodante "restera appropriée pour une durée considérable bien après que le programme d'achat d'actifs se termine".
Dans un communiqué séparé, l'autorité fait peu évoluer ses prévisions de croissance pour les années à venir, mais réduit sensiblement ses prévisions du taux de chômage. Ce dernier devrait se situer entre 6,3% et 6,6% l'an prochain, contre une précédente prévision entre 6,4% et 6,8%.
La Fed rappelle que selon ses anticipations, une remontée des taux directeurs ne sera pas envisagée tant que le taux de chômage ne passera pas sous les 6,5%. Selon ses prévisions, ce seuil sera franchi à la baisse en 2015.
Dans une note aux investisseurs datée du 17 décembre, les stratégistes devises de Morgan Stanley estimaient que "le résultat le plus favorable pour le dollar serait une décision de réduire les achats d'actifs sans changement de la 'forward guidance'."
Certaines devises émergentes, dans les pays les plus fragiles économiquement (Brésil, Afrique du Sud, Turquie...) devraient souffrir.