Nous conduisons une opération de maintenance sur notre outil de gestion de portefeuille. Nous espérons une résolution dans les plus brefs délais. Merci de bien vouloir patienter.

La guerre des prix dans les télécoms coûte déjà 2 milliards

Aucun des grands opérateurs cotés en Bourse n’échappe à la chute des cours. 

Jocelyn Jovène 20.12.2013
Facebook Twitter LinkedIn

La Bourse voit d’un mauvais œil la perspective d’une guerre des prix entre opérateurs de télécommunications. Les déclarations de Martin Bouygues, patron du groupe Bouygues et propriétaire de Bouygues Télécom, annonçant une baisse des prix dans l’Internet fixe pour faire face à Free, fait fortement reculer ce dernier à la Bourse de Paris.

Mais c’est l’ensemble du secteur qui en pâtit, puisque les propos du patron de Bouygues interviennent quelques jours après une succession d’annonces dans la téléphonie mobile de quatrième génération. Free, filiale d’Iliad, a annoncé intégrer son offre de téléphonie 4G sans surcoût dans ses forfaits, obligeant plusieurs de ses concurrents – comme SFR, filiale de Vivendi – à s’aligner.

Collectivement, la perte de capitalisation boursière de 2 milliards d’euros (tableau), signe que les investisseurs n’apprécient pas une nouvelle phase de guerre des prix, au moment où tous les opérateurs doivent investir pour développer de nouveaux services (4G, fibre optique).

Source: Morningstar

Dans une note datée du 16 décembre, les analystes de Barclays observaient : « Après deux années difficiles depuis le lancement de l’offre mobile d’Iliad, nous pensons que 2014 a peu de chances d’être une année calme après la tempête. Ce qui est inquiétant, c’est que la bataille s’est maintenant déplacée sur la tarification de la 4G et des subventions. »

Depuis 2009, les revenus et marges par abonnés des opérateurs sur le marché français n’ont cessé de reculer, parfois dans des proportions importantes. Au-delà de la « guerre d’egos » évoquée par certains observateurs, le marché aura sans doute un besoin rapide d’une clarification des intentions stratégiques de chacun des opérateurs.

Au moment où les craintes de déflation dans le secteur des télécommunications commençaient à s’apaiser, les déclarations des uns et des autres n’ont pour l’heure que comme conséquence de les relancer. Ce qui, au final, n’arrange les affaires de personne sur un plan boursier.

Source: Morningstar

Facebook Twitter LinkedIn

Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
Bouygues29,52 EUR-0,57Rating
Orange SA9,81 EUR0,18Rating
Vivendi SE8,94 EUR-1,65

A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.