Malgré le rebond entamé depuis l’été 2012, le retard des Bourses européennes sur la Bourse américaine reste conséquent (graphique).
Source: Morningstar
Si l’on peut l’expliquer pour partie par les difficultés des Européens à trouver une solution unanime aux problèmes de dette publique, et aux craintes récurrentes de crise systémique depuis 2010, les facteurs plus fondamentaux ont également joué un rôle important, comme l’illustrent les graphiques qui suivent.
En effet, si l’on regarde l’évolution comparée entre l’Europe et les Etats-Unis de différents indicateurs de performance financière au niveau des entreprises, on trouve aussi un élément expliquant le retard des Bourses européennes par rapport à Wall Street.
Que l’on regarde l’évolution du chiffre d’affaires, des marges d’exploitation ou de la rentabilité des fonds propres, l’impression est toujours la même : les entreprises européennes ont encore des marges d’amélioration conséquentes.
Source: Factset, Morningstar (données en base 100=janvier 2013)
Source: Factset, Morningstar
Source: Factset, Morningstar
Ces graphiques sont d’autant plus importants que de nombreux investisseurs considèrent que le mouvement de revalorisation des actions européennes – qui s’est traduit par une expansion des multiples de valorisation – est aujourd’hui quasiment révolu.
Ces éléments expliquent pourquoi les trajectoires de profits des entreprises américaines et européennes divergent depuis plusieurs trimestres.
Source: Factset, Morningstar
Pour que les Bourses européennes continuent de monter, il faudra qu’au moins deux moteurs prennent le relais : les flux de fonds – les actions européennes étaient encore sous-pondérées dans de nombreuses allocations, notamment hors d’Europe – mais aussi le retour à une croissance plus soutenu des résultats des entreprises.