L’annonce des résultats annuels de Kering a pesé sur le cours de Bourse du groupe de luxe. Celui-ci se traite avec une décote de 15% par rapport à sa juste valeur, que nous maintenons à 180 euros par action.
Si la marge de sûreté sur le titre est limitée, la plupart des autres sociétés du secteur se traitent au niveau voire légèrement au-dessus de leur juste valeur, les résultats du quatrième trimestre ayant redonné confiance dans les perspectives du secteur.
Kering est pénalisé par les difficultés de Gucci, qui est dans un processus de revitalisation, et de Puma, qui souffre d’un déclin de ses ventes et de ses marges, affecté par un processus de restructuration l’an dernier.
Kering est un groupe plus recentré sur un nombre limité de marques. Gucci réaligne sa base de magasins, notamment en Chine, ce qui a pesé sur l’activité. Nous pensons que les ventes se sont stabilisées au cours des deux derniers trimestres sur une base comparable. Les produits les plus chers de la marque se vendent toujours bien, ce qui, selon nous, signifie que la valeur de la marque n’est pas endommagée.
2013 n’a pas été une bonne année pour Puma, avec une baisse de 8% des ventes à 3 milliards d’euros et une diminution de près de 100 millions d’euros du résultat opérationnel. Nous pensons qu’en 2014, les perspectives de la société devraient s’éclaircir, grâce au recentrage sur les articles de sport plutôt que sur le « lifestyle ».
Le redémarrage de la marque arrive à point nommé, puisqu’il pourrait coïncider avec une reprise de la consommation en Europe et se poursuivra cette année avec la Coupe du Monde de football au Brésil (Puma sponsorise 8 équipes nationales durant la compétition).