Nouvelle source d’incertitude pour EDF. Le cours de l’électricien trébuche de près de 9% à la Bourse de Paris jeudi, faisant fondre sa capitalisation boursière de 4,5 milliards d’euros, après l’annonce de l’annulation d’une hausse de 5% des tarifs de l’électricité prévue le 1er août par la ministre de l'écologie, de l'énergie et du développement durable Ségolène Royal.
Cette nouvelle intervient alors qu’a été rendu public mercredi un projet de loi sur la transition énergétique, lequel prévoit une réduction de la part de l’électricité d’origine nucléaire au profit des énergies renouvelables.
« L’absence de clarté sur le mix énergétique et les tarifs empêchera tout mouvement de revalorisation du titre », estiment les analystes de Morgan Stanley dans une note datée du 18 juin.
Les analystes de la banque américaine estiment que les mesures présentées par le gouvernement devraient conduire à stabiliser les capacités de production d’électricité d’origine nucléaire à 63,2 gigawatts – ce qui signifierait la fermeture de Fessenheim, dont la perte de production serait compensée par Flamanville.
« Le niveau des hausses tarifs en juillet et au-delà sont une source d’inquiétude, et les commentaires généraux des documents [du projet de loi] n’offrent guère de réconfort », ajoute Morgan Stanley.
Lors de la publication de son chiffre d’affaires trimestriel, EDF avait confirmé ses objectifs financiers pour l’exercice 2014 et pour la période 2014-2018 – le gouvernement vient de remettre en question ce scénario.