LVMH perd près de 6% en Bourse peu après l’ouverture des marchés, après la publication de résultats semestriels inférieurs aux attentes.
L’un des principaux points d’attention des investisseurs a été une fois de plus la division Mode & Maroquinerie (Louis Vuitton, Fendi, Céline, Givenchy, Marc Jacobs…), première contributrice aux profits du groupe.
"La croissance organique a été stable au deuxième trimestre, une détérioration significative après les 9% de croissance du premier trimestre ou 5% hors Japon", notent les analystes de Bank of America Merrill Lynch dans une note.
Les devises ont également pesé lourd dans les comptes du groupe de luxe, ôtant 150 points de marge d’exploitation à LVMH. « L’effet devises devrait s’atténuer au cours du second semestre », note Merrill Lynch, qui réduit de 4-6% ses estimations de bénéfice par action et se situe désormais 8-9% en-deçà des attentes du marché.
Société Générale note que la baisse du résultat opérationnel de LVMH "est la première depuis la récession", et met en exergue un certain nombre de facteurs, notamment une évolution moins favorable du mix-produits.
Paul Swinand chez Morningstar maintient inchangé son estimation de juste valeur du titre à 136 euros, estimant que la croissance du groupe a "modestement ralenti" par rapport au trimestre précédent et sur un an.
Au cours actuel, la capitalisation boursière de LVMH s'établit à 67,2 milliards d'euros, en baisse de 4,6 milliards d'euros par rapport au cours de clôture de la veille.