Le regain de volatilité des marchés financiers et les incertitudes sur la croissance économique de la zone euro – sans même parler des risques géopolitiques ou de la Chine – ont refroidi les ardeurs des investisseurs à l’égard des actifs risqués, et notamment des actions.
Source: Morningstar (évolution du CAC 40 dividendes réinvestis)
Depuis le début de l’année, la collecte des fonds actions distribués en France a été positive à hauteur de 6 milliards d’euros, mais ce résultat honorable s’explique surtout par la collecte des fonds indiciels (ETF…). Les fonds actions « traditionnels » ont connu collectivement une décollecte de 3,65 milliards d’euros sur la période.
Top 5 des plus fortes collectes en France (millions d'euros)
Source: Morningstar
Rares sont les gérants actifs à avoir tiré leur épingle du jeu. Dans les cinq plus grosses collectes, on retrouve JPMorgan (avec diverses stratégies sur les actions européennes et quelques stratégies thématiques comme la santé ou les actions américaines), Invesco (actions européennes, revenu, actions chinoises et asiatiques), Schroders (stratégie dividende global et européen, marchés frontières, actions japonaises et asiatiques), DNCA Finance (avec son « flagship » Centifolia et ses fonds value) ou encore UBS (actions européennes, revenu global, actions chinoises).
Top 5 des plus fortes décollectes en France (millions d'euros)
Source: Morningstar
Face à un environnement de taux d'intérêt très bas, les actions ont été essentiellement soutenues par la remontée des multiples de valorisation, laquelle s'explique avant tout par l'action des banques centrales.
Mais aujourd'hui, les multiples de valorisation des actions sont, en Europe, en ligne voire au-dessus de leur moyenne historique, si bien que la promesse de rendement à long terme de la classe d'actifs est limitée - sauf à envisager un rebond des profits des entreprises très rapide, ce qui semble difficile à percevoir lorsque la conjoncture n'est guère favorable.