77% des fonds de pension dans le monde prévoient d’accroître leur appétit pour le risque au cours des trois prochaines années, pour pouvoir répondre à leurs engagements de long terme et faire face à la chute des rendements obligataires. C’est l’un des enseignements d’une étude publiée ce lundi par State Street Research.
Cette évolution des objectifs de long terme des fonds de pension entraînera une augmentation de la part accordée aux stratégies alternatives. Le grand gagnant de cette évolution est le private equity, ou l’investissement dans le non coté, puisque 60% des fonds interrogés prévoient d’augmenter leur allocation à cette classe d’actif, devant les prêts (54%), l’immobilier (45%) et les infrastructures (39%).
Les hedge funds et fonds de hedge funds ne recueillent respectivement que 29% et 20% des suffrages des investisseurs institutionnels.
En parallèle de cette évolution des allocations vers un peu plus de risque, de nombreux institutionnels envisagent de réinternaliser une partie de leur gestion d’actifs – en grande partie en raison d’une volonté de mieux contrôler les coûts.
L’autre explication de ce mouvement tient à la difficulté qu’ont une majorité d’institutionnels de s’assurer que les intérêts des sociétés de gestion à qui ils peuvent confier des mandats de gestion sont bien alignés avec leurs intérêts.
Selon State Street Research, le pendant d’une telle mutation du marché est pour les sociétés de gestion d’évoluer du statut de fournisseur de « produits » à la celle de fournisseurs de solutions d’investissement.