Alors que ce sont les valeurs défensives et les titres à « faible béta » (qui sont peu voire moins volatiles que le reste du marché), les stratégistes de Morgan Stanley prévoient une performance à deux chiffres des actions européennes en 2015, avec un indice MSCI Europe en hausse de 11% (pas très éloigné des prévisions publiées le même jour par JPMorgan ou celles, la semaine dernière, de Goldman Sachs).
« Les valeurs défensives se traitent avec une prime de 30% par rapport au reste du marché et ont été plus chères 4% du temps au cours des 40 dernières années », écrivent Graham Secker, Matthew Garman, Sebastian Raedler, Krupa Patel et Hanyi Lim dans une note datée du 30 novembre.
Le multiple de valorisation de l’ensemble du marché devrait s’apprécier jusqu’à 15-15,5x les résultats prévus si la BCE s’engage dans un assouplissement quantitatif (« QE ») élargi, note Morgan Stanley. En prenant en compte une croissance des profits de 10% l’an prochain, l’indice MSCI Europe pourrait ainsi atteindre 1.560 points fin 2015.
Dans cet environnement, Morgan Stanley recommande de privilégier les valeurs cycliques et les financières. Les premières devraient profiter de la baisse de l’euro et d’une amélioration des nouvelles sur le front économique.
Les secondes devraient tirer parti d’une amélioration de la conjoncture au plan domestique et des initiatives de la BCE.
La banque s’attend également à ce que les petites et moyennes valeurs surperforment l’an prochain, également en raison d’une conjoncture plus favorable au plan domestique.
Morgan Stanley estime que les investisseurs peuvent s’intéresser à trois thèmes d’investissement l’an prochain : une remontée des rendements obligataires (qui est intervenue à la fin de que chaque épisode de « QE »), une surperformance des actions italiennes – elles bénéficieraient naturellement d’une intervention de la BCE – et une surperformance des valeurs liées au secteur de l’énergie (secteur qui délivre un rendement historiquement élevé).