Les stratégistes de Société Générale ont réduit la part des actions dans leur allocation modèle (de 60% à 50%) et ont accru le poids des obligations gouvernementales (de 18% à 23%) et du crédit d’entreprise (de 12% à 15%). La part des liquidités passe plus marginalement de 5% à 7% de leur portefeuille modèle.
Dans une note diffusée le 2 décembre aux investisseurs, l’équipe d’Alain Bokobza s’attend à un regain de volatilité sur les marchés financiers, une poursuite de la hausse du dollar et un « a-coup » sur les marchés actions qui pourrait survenir au cours du deuxième trimestre.
Elle anticipe une meilleure croissance économique globale, la baisse du pétrole redonnant du pouvoir d’achat aux ménages et aux entreprises industrielles dans le monde entier.
« Notre stratégie s’appuie sur une profonde désynchronisation des cycles économiques et monétaires. Nous continuons de préférer d’investir dans les marchés où, fin 2015, les conditions monétaires seront plus assouplies qu’actuellement : l’Asie et la zone euro », écrivent les stratégistes de Société Générale.
Au niveau de la poche actions, la banque s’attend à une surperformance des actions européennes et chinoises, et à une sous-performance des actions japonaises l’an prochain.
En Europe, « 2015 devrait voir l’impact positif d’un prix du pétrole plus bas et des taux négatifs de la BCE. Nous pensons que les dirigeants politiques vont concentrer leur attention sur les moteurs de croissance, la pression s’accentuant sur l’Allemagne qui risque d’être le seul pays de la zone euro dont le PIB risque de chuter en 2015 », note SG.
La banque recommande une attitude « contrarienne » à l’égard des actifs européens, en s’exposant aux obligations de la périphérie de la zone euro, aux actions de la zone euro (avec une approche longue sur le CAC et « short » sur le DAX). Elle conseille également de privilégier les actions et la dette du secteur bancaire européenne, malgré une sous-performance de la première catégorie.
Malgré la chute du pétrole, les stratégistes de la Société Générale se montrent en revanche prudent à l’égard du secteur et des actifs qui y sont liés.