Citi estime que l’indice Stoxx Europe 600 devrait atteindre 400 points fin 2015, le marché actions européen bénéficiant de plusieurs facteurs de soutien, notamment les injections de liquidités de la BCE et la baisse de l’euro qui alimentera un rebond à deux chiffres des profits des entreprises.
Contrairement à certains de ses confrères qui sont plus prudents, Citi se montre donc très optimiste sur le sort des actions européennes. Au-delà de l’action propre de la BCE, qui devrait se lancer dans un « QE » élargi (hypothèse discutée par certains investisseurs et économistes), Citi estime que l’augmentation de la taille du bilan de la banque centrale redonnera confiance aux consommateurs et aux entreprises. La banque s’attend également à ce que les investisseurs augmentent la part de leur allocation d’actifs aux actions.
« Les actions européennes ne sont ni bon marché ni chères dans l’absolu. Mais, les actions n’ont jamais été aussi bon marché par rapport aux obligations gouvernementales ou privées », expliquent-ils. Un argument déjà avancé fin 2013 pour conseiller aux investisseurs de privilégier les actions européennes.
Pourtant, les économistes de la banque américaine n’ont pas un scénario particulièrement « bullish » pour l’économie mondiale.
La croissance économique devrait atteindre 3,1% en 2015 (dont 3% aux Etats-Unis et 6,9% en Chine), puis 3,4% en 2016. « Les niveaux extraordinaires de dette dans la plupart des pays développés forcent les banques centrales à apporter une réponse extraordinaire en termes de liquidité », écrivent les stratégistes de la banque dans une étude datée du 2 décembre.
Une croissance mondiale de l’ordre de 3% devrait constituer un soutien pour les résultats des entreprises. En Europe, Citi table une hausse de 10%-15% des profits des entreprises, ce qui est particulièrement optimiste alors que la croissance de la zone euro devrait être de 1,1% en 2015 (après 0,8% en 2014).
Dans ce contexte, les stratégistes de la banque recommandent de privilégier certains thèmes d’investissement : la recherche de rendement « raisonnable et sûr » (favorable à des secteurs comme l’assurance, les télécommunications, la santé ou les banques), la poursuite du mouvement de rachats d’actions et de réendettement des entreprises, la croissance des résultats auto-entretenue (grâce au retour de la croissance organique ou aux restructurations).
Parmi les secteurs privilégiés, Citi cite également l’automobile, les produits de base ou la technologie.