Des marchés financiers plus volatils et des valorisations tendues, voilà le monde dans lequel les investisseurs vont devoir évoluer en 2015, a estimé mercredi un représentant de BlackRock.
Cela ne signifie pas nécessairement qu’il n’y aura pas d’opportunités, au contraire. Pour Jean Boivin, stratégiste au sein du BlackRock Investment Institute, et auparavant sous-ministre délégué des Finances et représentant du Canada au sein du G7, du G20 et du Conseil de stabilité financière, les politiques monétaires accommodantes en Europe et au Japon vont soutenir les actions de ces deux régions.
En zone euro, les anticipations de croissance économique et de hausse des profits sont modestes. Une surprise positive pourrait conduire à un retour des flux d’investissement sur la zone, ce qui favoriserait en premier lieu les actions.
Au Japon, l’activisme de la banque centrale et la modification de l’allocation de grands investisseurs institutionnels profiteront également aux actions japonaises, d’autant que « les valorisations y sont les plus faibles du monde développé », selon le BII.
En revanche, la divergence des politiques monétaires avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni sera source de volatilité sur les marchés financiers.
« Il y a un risque latent qui n’est pas capturé par les niveaux actuels de volatilité », observe le stratégiste. De ce fait, la hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis, attendue au cours du premier trimestre 2015, et l’avancement du cycle économique pourraient conduire à un regain de volatilité sur les marchés.
« Pour l’investisseur qui a un horizon d’investissement long, cette volatilité sera l’occasion de saisir des opportunités d’investissement à bon compte lors des phases de correction, mais il lui faudra aussi être flexible », ajoute Jean Boivin.