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Groupama AM privilégie les actifs en dollars pour 2015

La divergence des cycles économiques favorisera les actions américaines, tandis que les taux longs devraient rester encore bas.

Jocelyn Jovène 17.12.2014
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Une croissance économique mondiale un peu plus soutenue en 2015 devrait profiter aux actions, ont estimé mardi les responsables de Groupama AM. Mais compte tenu d’un risque de volatilité accru par la perspective d’une remontée des taux aux Etats-Unis, les investisseurs devront faire attention à la manière dont ils diversifient leur portefeuille, tant en termes de classes d’actifs que de zones géographiques.

Pour le gestionnaire, 2015 devrait davantage profiter aux actifs américains, compte tenu d’une divergence des politiques monétaires qui reflète l’écartement des cycles économiques. La poche actions, qui représente 55% de l’allocation cible de Groupama AM, comporte 35% d’actions et 15% d’Europe. Dans cette poche, le gestionnaire regarde plutôt du côté des petites et moyennes valeurs, davantage exposées à la thématique de la reprise cyclique domestique.

« Aujourd’hui, les marchés actions sont sensibles à la dynamique des taux. C’était vrai en 2014, cela le sera encore en 2015 », note Pierre-Alexis Dumont, responsable de la gestion actions. Le gérant préfère parier sur les actions américaines, qui auront une dynamique de croissance bénéficiaire plus rapide qu’en Europe (+10% contre +7%).

Dans l’univers des taux (45% du portefeuille), les obligations gouvernementales conservent la part belle (35%) devant le crédit (10%). Là encore, la recherche de rendement conduit le gérant à privilégier la périphérie et le haut rendement, en étant toutefois très attentif au risque de crédit (ce qui l’amène à privilégier les sociétés les mieux notés dans cet univers très risqué).

A plus long terme, Marie-Pierre Peillon, responsable de la recherche de Groupama AM, estime que le niveau d’endettement toujours élevé dans de nombreux pays développés « cape » la croissance et les niveaux d’inflation, tandis que la transformation du modèle économique de nombreux pays émergents, dont la Chine, pèse sur la dynamique du commerce mondial.

Si la baisse des taux longs est une bonne nouvelle pour les finances publiques, l’absence de politiques de croissance est en revanche plus problématique. Or les derniers indicateurs en zone euro pointent un essoufflement des réformes parfois indispensables, en particulier dans des pays clefs comme la France ou l’Italie.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.