LVMH a enregistré l’an dernier un résultat net de 5,65 milliard d’euros, en hausse de 64% par rapport à l’exercice précédent, grâce à une plus-value de 3,19 milliards d'euros liée à la distribution en nature des titres Hermès détenus par le groupe de luxe.
Le consensus des analystes attendait un résultat net annuel de 3,33 milliards d'euros.
Comme à son habitude, le groupe dirigé par Bernard Arnault reste évasif sur ses perspectives 2015: "LVMH (...) se fixe à nouveau comme objectif de renforcer son avance sur le marché mondial du luxe", indique-t-il dans un communiqué.
Hors la plus-value sur les titres Hermès, le résultat net part du groupe de LVMH aurait été de 2,46 milliards d'euros, selon le calcul de Morningstar.
Au cours de l’exercice, le chiffre d’affaires du leader mondial du luxe a progressé de 5,1% à 30,64 milliards d’euros. La croissance organique - c'est-à-dire hors effets de change et de périmètre - atteint 5% sur l'exercice.
Le résultat opérationnel courant a atteint 5,72 milliard d’euros, contre 5,83 milliards d’euros estimés par les analystes. Il recule de 5% sur un an sur une base retraitée, impacté par l'effet défavorable de la croissance organique (-145 millions d'euros) et des parités monétaires (-282 millions d'euros).
La marge opérationnelle courante atteint 18,7% contre 20,7% un an plus tôt (sur la base des comptes historiques du groupe), plombée notamment par la contre-performance du pôle Vins & Spiritueux.
La marge opérationnelle courante de la division a chuté de 32,7% en 2013 à 28,9% l'an dernier, à cause de "la baisse des volumes et l'évolution du mix en Chine" que n'ont pas compensé les efforts sur les coûts ou les hausses de prix, explique LVMH.
La branche Mode & Maroquinerie - qui regroupe les marques Louis Vuitton, Fendi, Givenchy, Céline ou Loro Piana... - a également connu une dégradation de sa marge opérationnelle (29,5% contre 31,8% en 2013). Le groupe précise que "Louis Vuitton maintient son niveau de profitabilité exceptionnelle", sans donner plus de précisions.
Les divisions Parfums & Cosmétiques, Montres & Joaillerie et la distribution sélective (Sephora, DFS) souffrent elles aussi d'un recul, parfois important, de leur profitabilité sur l'exercice.
Sur l'exercice, la génération de flux de trésorerie disponible s'est dégradée à 2,83 milliards d'euros contre 3,06 milliards d'euros en 2013, selon le rapport financier du groupe.
LVMH annonce le versement d'un dividende de 3,20 euros par action, en hausse de 3% par rapport à l'exercice précédent.
En 2014, l’action LVMH a gagné 11%. Elle progresse de 9,5% depuis le début de l’année.