L’Oréal a clôturé l’exercice 2014 avec un bénéfice net de 4,91 milliards d’euros, en croissance de 66%. Hors éléments non récurrents, le résultat net récurrent progresse de 3,1% à 3,13 milliards d’euros (le bénéfice par action s’est apprécié de 7,1% à 5,34 euros par action).
« Dans un contexte économique volatil et un marché moins tonique, le groupe affiche une croissance de toutes ses divisions et zones géographiques », observe son PDG dans un communiqué de presse.
Au cours du quatrième trimestre, la croissance à données comparables de la division cosmétiques est ressortie à 4,8% contre 3,8% pour l’ensemble de l’exercice. Pour le groupe, elle atteint 4,9% sur le trimestre (et +8,5% en données publiées).
Sur l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires atteint 22,53 milliards d’euros, en croissance de 1,8% dont 3,7% à données comparables.
Le résultat d'exploitation atteint 3,89 milliards d'euros, soit 17,3% des ventes contre 17% un an plus tôt.
Pour 2015, L’Oréal table sur une année de surperformance par rapport au marché, de croissance du chiffre d’affaires et des résultats - sans toutefois donner d’indication chiffrée à ce stade.
Il propose un dividende de 2,70 euros par action, en hausse de 8%.
Ce que disent les brokers
Goldman Sachs salue une "solide surperformance au 4ème trimestre" et des résultats en ligne. "La marge opérationnelle de 17,3% était un peu inférieure aux attentes (consensus à 17,5%) avec une marge plus faible dans le professionnel et le luxe qui a contrebalancé une marge meilleure dans le grand public et Active", souligne la banque dans une note aux investisseurs.
Credit Suisse observe que l'amélioration des marges est venue d'une évolution des investissements des médias vers la distribution, ce qui a entraîné une baisse de 90 points de base des dépenses de publicité et de promotion (A&P).
Pour Deutsche Bank, les commentaires du groupe de cosmétiques "suggèrent que l'année à venir sera de bonne facture". Les fondamentaux sont solides, mais le potentiel d'appréciation est limitée, estime la banque dans une note aux investisseurs.
Nomura estime de son côté que les performances récentes du groupe illustrent une évolution de son modèle: la croissance dépend désormais moins des marques "milliardaires" mais davantage des marques récemment acquises et de Kiehl. "Les récentes acquisitions (Magic, Niely, Decleor et Carita, NYX...) suggèrent que le groupe se focalise sur la croissance externe au lieu de s'attaquer aux problèmes de ses grandes marques", écrivent les analystes de la banque dans une note.