Thales a enregistré un résultat net de 714 millions d'euros en 2014, en progression de 25%, et affiche une croissance soutenue de son carnet de commandes.
Les analystes tablaient en moyenne sur un résultat net de 634 millions d'euros.
Sur une base ajustée, l'électronicien de défense indique que son résultat net a reculé de 12% à 562 millions d'euros, impacté par les pertes d'exploitation du chantier naval DCNS, dont Thales détient 35% du capital.
Pour 2015, le groupe estime qu'il devrait voir son résultat d'exploitation croître de 15%, grâce au redressement de DCNS, aux mesures d'économies engagées et au dynamisme du carnet de commandes. L'EBIT atteindrait entre 1,13 et 1,15 milliard d'euros.
L'an dernier, son chiffre d'affaires a cru de 2% à 12,97 milliards d'euros, tiré par la division Aérospatial, tandis que le résultat d'exploitation (EBIT) a baissé de 3% à 985 millions d'euros, contre 1,01 milliard d'euros en 2013.
Cette baisse est liée à la fois à une chute de la rentabilité du pôle Transport (marge passée de 6,7% à 2,3% en un an), mais surtout aux pertes de 117 millions d'euros constatées chez DCNS, liée à "d'importants écarts négatifs sur plusieurs contrats, notamment dans le nucléaire civil ainsi que sur le programme de sous-marins Barracuda", explique le groupe dans un communiqué de presse.
Hors les pertes de DCNS, l'EBIT du groupe aurait progressé de 13% à 1,1 milliard d'euros, soit 8,5% des ventes.
Le marché tablait sur un résultat d'exploitation de 984 millions d'euros.
Les prises de commandes ont bondi de 11% l'an dernier à 14,36 milliards d'euros (+8% en organique). Ce dynamisme pourrait être renforcé après l'annonce récent d'un contrat de vente de Rafales à l'Egypte par le groupe Dassault Aviation, par ailleurs principal actionnaire de Thales aux côtés de l'Etat français.
Thales proposera un dividende maintenu à 1,12 euro par action au titre de 2014.
Le groupe, dont le PDG Jean-Bernard Lévy est parti en octobre dernier chez EDF il y a peu, fera également valider en assemblée générale une modification statutaire relevant l'âge limite du président du conseil d'administration, permettant de valider la nomination d'Henri Proglio, l'ex-PDG d'EDF nommé juste avant Noël.