Les entreprises du CAC 40 retrouvent la forme. Le bénéfice net cumulé au titre de 2014 des 36 sociétés qui ont déjà publié dépasse à ce stade les 61 milliards d'euros, soit 41% de mieux qu'en 2013.
Si l'on exclut les deux sociétés ayant un exercice décalé (Alstom et Pernod-Ricard) et en attendant les deux dernières sociétés qui doivent publier leurs comptes annuels le 5 mars prochain (Carrefour et Gemalto), l'année 2014 aura été de bonne facture.
La seule exception a été le secteur pétrolier et des produits de base - Total a vu ses profits fondre l'an dernier à cause de la chute du baril de pétrole, alors qu'il s'agit de l'entreprise affichant généralement les plus gros profits en valeur absolue.
La baisse du cours des matières premières en 2014 a également pesé sur les résultats d'ArcelorMittal.
Parmi les facteurs expliquant cette nette progression, il faut observer le rôle particulier de GDF Suez, qui avait perdu près de 10 milliards d'euros l'an dernier suite à la dépréciation d'un certain nombre d'actifs.
D'autres sociétés ont dégagé des plus-values significatives suite à des opérations financières: cela a été le cas pour L'Oréal et LVMH, qui sont deux gros générateurs de profits année après année.
Mais il y a aussi de réelles améliorations opérationnelles: c'est notamment le cas dans l'automobile (Renault, Valeo) ou l'aéronautique (Airbus Group, Safran).
Le seteur financier, poids lourd traditionnel de la cote parisienne, affiche également des résultats en nette amélioration, grâce à la fois aux mesures de réduction des coûts, à la révision des périmètres d'activité (imposée par la réglementation) et à la diminution du coût du risque.
L'exception reste toutefois BNP Paribas, lourdement sanctionnée par les Etats-Unis pour son implication dans le financement de pays sous embargo, et qui a dû payer un lourd tribu - lequel ne remet toutefois pas en question la solidité de son modèle économique.
Il reste néanmoins des entreprises qui sont en difficulté ou doivent poursuivre leurs efforts d'économies, en grande partie à cause d'une conjoncture toujours difficile en Europe notamment. C'est le cas de la construction avec Vinci, Saint-Gobain ou Bouygues, de l'équipement électrique (Legrand, Schneider Electric).
Vous retrouverez la synthèse des résultats déjà publiés avec le bénéfice net publié en 2014, le dividende proposé au titre de l'exercice écoulé, ainsi qu'un commentaire très synthétique de ce que la société prévoit pour 2015.