L’espoir d’une reprise durable mais molle de l’économie américaine pourrait prochainement ouvrir la voie à un resserrement de la politique monétaire de la Fed. Lors de ses dernières déclarations, Janet Yellen a laissé entendre que la réunion du comité de politique monétaire qu’elle préside pourrait décider une hausse modérée des taux directeurs dès le mois de décembre, même si les pressions inflationnistes sont encore modérées.
La forte baisse du prix de l'énergie a considérablement réduit l'indice des prix depuis la mi-2014, atteignant même des points de déflation dans la première moitié de 2015. Les anticipations d’inflation sont d’ailleurs toujours modérées à 1,85% actuellement.
En attendant la prochaine réunion, prévue le 15 et 16 décembre, la Réserve fédérale continue de maintenir une politique monétaire très accommodante : les taux d'intérêt américains ont resté entre 0 et 0,25% depuis la fin de l'année 2008. Malgré les attentes d’un resserrement monétaire, le coût d'emprunt est susceptible de rester à des niveaux bas pendant une période prolongée. La Fed a clairement signalé que dans tous les cas tout resserrement sera très progressif.
L’élément le plus déterminant pour l’accélération des pressions inflationnistes sera l’augmentation des salaires réels, envisageable si l’activité se raffermit, si le taux de chômage demeure faible et si les gains de productivité repartent.
L’offre européenne
Pour les investisseurs du Vieux Continent, deux fonds passifs côtés offrent une exposition directe aux TIPS (Treasury Inflation-Protected Securities), les obligations émises par le gouvernement américain liés au taux d'inflation aux États-Unis. Ces instruments profitent de l’évolution des prix : ils s’apprécient lorsque l’inflation augmente et inversement lorsque les indices de prix sont plus sous pression.
Le fonds iShares $ TIPS UCITS ETF (EUR)utilise la réplication physique pour suivre le Barclays Capital US Government Inflation-Linked Bond Index, un benchmark qui comprend toutes les obligations d'État américaines liées à l'inflation, avec une échéance résiduelle d'au moins un an et un minimal d’encours de 500 millions de dollars (en pratique, le panier est constitué de tous les bonds existants, sauf ceux ayant une maturité résiduelle de moins d'un an).
iShares peut effectuer des prêts de titres (jusqu'à 100% du portefeuille), afin d'optimiser les performances. En ce sens, BlackRock agit en tant que gestionnaire de placements. Entre septembre 2014 et septembre 2015, iShares a prêté en moyenne 48% de ses titres, résultant de cette pratique 11 points de base de rendement net. Les opérations de prêt sont couvertes par une garantie, représentée par un panier conforme aux règles UCITS, dont la valeur (calculés sur une base quotidienne) est supérieure à celle des titres prêtés. Les revenus provenant des prêts de titres, sont divisés 62,5 / 37,5 entre l’ETF et BlackRock, respectivement. Les frais annuels sont de 0,25%.
Le db x-trackers II USD Treasuries Inflation-Linked UCITS ETF 1C (USD) réplique de manière synthétique l’IG Inflation Linked Sovereign Index, un benchmark créé par la branche anglaise de Deutsche Bank AG, qui prend en compte que la partie la plus liquide des TIPS (deux milliards de dollars de minimal d'encours). Les frais sont 0,20%.