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Pictet attend une croissance sans « momentum » en 2016

D’après les experts du groupe suisse, la croissance du PIB mondial prévue pour l'année prochaine n’apportera pas grands avantages aux investisseurs.

Valerio Baselli 11.12.2015
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Le monde dans son ensemble semble être sorti de la crise économique, mais cela n’est pas nécessairement une bonne nouvelle pour les investisseurs. En effet, pour Christophe Donay, responsable de l’allocation d’actifs et de la recherche macroéconomique chez Pictet, la croissance mondiale que nous attendons en 2016 (qui devrait être de l’ordre de 3,3%) sera dénuée de « momentum », c’est-à-dire qu’il n’y aura pas de « surprises » autour des statistiques qui seront publiées et que les investisseurs guettent.

« Dans un tel scénario, les rentabilités attendues des classes d’actifs seront faibles par rapport aux données historiques. Par exemple, les projections de rentabilités annuelles nominales moyennes des actions américaines se situent à 6% sur 10 ans contre 9% historiquement », a-t-il expliqué au cours d’une conférence de presse à Paris.

Donay pense que la Réserve Fédérale agira extrêmement prudemment : « nous nous attendons une hausse des taux de Fed funds la semaine prochaine de 25 points de base, puis à deux autres hausses, toujours de 0,25%, tout au long de 2016 ». Le BCE, par contre, pourrait augmenter son assouplissement quantitatif en termes de durée et de montant, jusqu’à atteindre 810 milliards de dollars l’année prochaine. D’après Pictet, la divergence des politiques monétaires continuera de soutenir le dollar l’an prochain.

Il faudra être « actifs »

« En l’absence de momentum et de retournement des prévisions de profits, il parait improbable d’assister à une expansion des multiples de valorisation des marchés des économies développés, surtout aux Etats-Unis », a-t-il ajoutée. « Une allocation tactique active, s’adaptant aux évolutions de marché, et la sélection des titres deviendront donc essentiel l’année prochaine. »

La banque indique qu’elle privilégie les actions européennes de type « value », notamment dans le secteur financier, ainsi que les actions indiennes. Dans l’univers obligataire, les classes d’actifs plus prometteuses sont les obligations de la périphérie de la zone euro et la dette émergente libellée en dollars.

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A propos de l'auteur

Valerio Baselli

Valerio Baselli  est éditorialiste sénior chez Morningstar.