DNCA Investments : les marchés sont dans l'excès de pessimisme

Le gestionnaire d’actifs estime que les actions de la zone euro ont encore du potentiel d’appréciation et qu'il faut profiter des pics de volatilité.

Jocelyn Jovène 26.01.2016
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« Hypocondrie », tel était le titre de la présentation de Jean-Charles Mériaux, directeur des investissements de DNCA Investment, filiale de Natixis GAM. Une façon d’expliquer que les marchés financiers sont actuellement en proie à des craintes qui sont exagérées et que les pics de volatilité doivent être exploités pour renforcer l’exposition aux actifs risqués, et en particulier aux actions de la zone euro.

« Il y a un décalage entre la perception des marchés et la réalité économique. Dans ce contexte nous pensons que la zone euro est de ce point de vue une zone refuge », a-t-il déclaré au cours d’une réunion à Paris.

Tout en reconnaissant l’existence de défis pour l’économie mondiale – en Chine (problèmes de surcapacités et transition vers une économie de services) ou sur les marchés du pétrole (avec le risque d’une poursuite de la chute du baril de pétrole), le responsable des investissements de DNCA Investments a estimé que la zone euro allait bénéficier de nombreux éléments favorables.

Parmi ces éléments figurent la convergence des taux souverains, la reprise du crédit, la baisse de l’euro, une inflation sous-jacente qui échappe à la chute du pétrole et des indicateurs avancés bien orientés – autant d’éléments qui reflètent, selon Mériaux, l’effet positif de la politique monétaire de la BCE.

« Que faudrait-il pour que la situation s’améliore encore ? Une reprise de l’investissement et une poursuite du recul du chômage », a-t-il déclaré.

En matière de gestion des fonds, l’allocation aux actions au sein du fonds diversifié Eurose (noté « Silver » par Morningstar) a été légèrement accrue, aux côtés de positions plus défensives sur les taux souverains et la saisie d’opportunités sur certaines dettes périphériques (Italie) ou d’entreprises (Thyssenkrupp, Heidelbergcement, Peugeot).

« Le fonds ne pourra plus compter que le marché obligataire et dépendra plus des actions et de la croissance économique », a expliqué Philippe Champigneulle, co-gérant du fonds aux côtés de Jean-Charles Mériaux.

Tranchant avec le pessimisme marqué des gérants de Carmignac, les équipes de gestion de DNCA Investments estiment que les actions de la zone euro offrent aujourd’hui encore une source de rendement relativement intéressante. Le pessimisme actuel du marché, qui se traduit par des pics de volatilité appelés à se répéter, doit être considéré comme une source d’opportunités.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.