La volatilité des marchés financiers ont conduit les analystes à revoir à la baisse leurs estimations de résultats que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe (graphique).
Source : Factset, Morningstar.
La saison des publications de résultats a déjà bien débuté outre-Atlantique, où 22% des entreprises du S&P 500 ont publié contre seulement 7% pour le Stoxx 600 et 16% au Japon.
Aux Etats-Unis, 78% des résultats publiés ont battu les attentes, selon les données publiées par les stratégistes de JPMorgan en Europe. Les résultats des entreprises américains font, à ce stade, apparaître un repli de 3%, et de 2% hors énergie. « Si cette tendance se confirme, ce serait le deuxième trimestre consécutif de recul des profits, avec des chiffres d’affaires stable (+1% hors énergie) », écrivent les stratégistes de la banque dans une note datée du 28 janvier.
En Europe, 61% des entreprises ont battu les attentes du marché, un pourcentage qui dépasse la moyenne de surprises positives. La croissance des résultats pour le quatrième trimestre ressort à 12% à ce stade. La bonne surprise en Europe est la progression des chiffres d’affaires qui ressort à 6% sur u an.
A contrario, au Japon, seules 44% des entreprises ont battu le consensus, et 41% ont fait mieux en termes de chiffre d’affaires.
La différence d’évolution des résultats entre l’Europe et les Etats-Unis est à mettre en partie sur le compte des parités monétaires, le dollar s’étant sensiblement apprécié face à l’euro tout au long de 2015.
Mais d’autres facteurs, plus sectoriels, peuvent également jouer. Ainsi, en Europe, les résultats dans le secteur bancaire sont appelés à se redresser de manière significative au cours du quatrième trimestre, en raison d’une base de comparaison très faible.
A l’inverse, les secteurs de l’énergie et des produits de base devraient être pénalisés par la chute du cours des matières premières.
Les secteurs de l’industrie, des télécommunications et des services collectifs devraient afficher une assez bonne santé en Europe. Les secteurs de la consommation (cyclique et courante) devraient eux enregistrer une contraction de leurs résultats de respectivement 11% et 10% sur un an.