Nous pensons que la chute des valeurs bancaires est exagérée pour plusieurs raisons et que les décotes de valorisation atteintes par les banques de qualité représentent une opportunité pour les investisseurs.
Tout d’abord, l’exposition au secteur énergétique est, pour la plupart des banques européennes, gérable. Les obligations liées au secteur de l’énergie intègrent une chute d’environ 15%, ce qui se traduirait par des pertes de l’ordre de seulement 4,5% des fonds propres.
Ensuite, si la faiblesse des taux longs pénalise les banques européennes, nous anticipions de longue date une lente reprise en Europe. Nous observons en outre que les banques les plus chahutées, comme Unicredit, sont aussi celles qui ont le plus tardé à se restructurer. Cela est un signal pour l’ensemble des dirigeants des banques européennes que leurs établissements seront faiblement valorisés aussi longtemps que ne seront pas prises de mesures de restructuration drastiques – les cas de Deutsche Bank, Credit Suisse ou Standard Chartered illustrent ce point.
Enfin, concernant le risque de contrepartie ou l’exposition aux produits dérivés, l’exposition nette aux classes d’actifs, événements ou contreparties nous semblent relativement gérable.
Pour les investisseurs de long terme, nous pensons que les résultats de 2016 sont déjà largement intégrés et considérons que les cours actuels offrent des points d’entrée attrayants.
Au regard du malaise généralisé en Europe, nous préférons les banques dans les pays où la consolidation du secteur a largement déjà eu lieu, comme le Royaume-Uni, l’Espagne ou dans les pays où le système bancaire nous semble de qualité, comme en Suisse.
Nous avons une préférence pour des noms solides comme Lloyds Banking Group, BNP Paribas ou UBS. BBVA est également intéressante car elle a une présence significative en Espagne, où l’économie se redresse, et au Mexique, qui devrait profiter de la reprise économique américaine.
D’autres établissements sont, à notre avis, dans une situation plus précaire. C’est le cas de Deutsche Bank, qui est confronté à la faiblesse de ses résultats et de lourdes charges de contentieux. Nous avons récemment intégré une augmentation de capital de 5 milliards d’euros dans nos estimations.
Nous sommes également prudents sur des banques exposées aux matières premières ou aux pays dépendants des matières premières. C’est le cas pour Commerbank, Danske, Société Générale et Standard Chartered.
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