L’immobilier est un actif clef pour de nombreux investisseurs institutionnels qui y voient à la fois une source de diversification du risque et de génération de rendement (en fonction du cycle d’entrée sur le marché), voire aussi de plus-value en capital lorsque l’environnement de taux et le cycle économique sont porteurs.
Le mouvement de repli des taux d’intérêt a, ces dernières années, opéré en faveur de la classe d’actifs, laquelle affiche des performances impressionnantes pour sa partie cotée (graphique), en particulier à l’échelle internationale.
Source: Morningstar Direct
En Europe, les performances sont un peu plus contrastées même si le secteur a bien joué son rôle d’amortisseur des a-coups boursiers. Alors que l’indice Stoxx Europe 600 a chuté de 5,9% depuis le début de l’année, l’immobilier coté en Europe a gagné 0,8%.
Depuis le début de l’année, les estimations de résultats ont été légèrement revues à la hausse, ce qui a permis au secteur de conserver une prime de valorisation. Les résultats des entreprises européennes du secteur ont progressé de 8% en moyenne au cours du premier trimestre, tandis que les valeurs liquidatives ont bondi de 14% expliquait récemment Frédéric Tempel, gérant du fonds AXA Aedificandi dans son dernier commentaire mensuel. Autant d’éléments qui ont rassuré les investisseurs.
Aujourd’hui, l’indice Stoxx Europe 600 Real Estate se traite sur un multiple de résultat à 12 mois de 20,5x contre une moyenne historique de 18,3x. Si l’on regarde un multiple de cash-flows (type EV/EBITDA), le secteur affiche un ratio de 24,3x contre une moyenne historique de 17,9x. Ces éléments indiquent une valorisation tendue qui s’explique notamment par l’environnement de taux bas et l’appréciation des valeurs liquidatives.