Les fonds de private equity peuvent apporter un surcroît de rendement aux classes d’actifs plus traditionnelles car ils permettent d’investir dans des entreprises non cotées, dans lesquelles ils se montrent actifs, et surtout grâce à l’utilisation de l’effet de levier qui peut, s’il est bien utilisé, booster la rentabilité du capital investi.
L’enjeu pour les investisseurs est de parier sur les bons chevaux. Or dans l’industrie du private equity, il y a, comme dans la gestion collective, de bons gérants et des gérants à éviter. Les investisseurs sont donc obligés de bien évaluer les fonds ainsi que les sous-jacents dans lesquels ces fonds investissent, évaluer la structure de rémunération des gérants et la liquidité de leurs placements.
La difficulté est que les portefeuilles des fonds de private equity n’ont pas la même liquidité que des actions cotées en Bourse. Il existe bien des indices qui permettent de suivre la classe d’actifs, et donc d’évaluer leur impact sur une allocation.
Par exemple, l’indice Global Listed Private Equity permet de suivre les fonds d’investissement cotés en Bourse et fait apparaître une sous-performance par rapport aux actions sur 1, 3 et 5 ans, mais une surperformance par rapport à d’autres classes d’actifs.
L’autre difficulté avec la classe d’actifs est qu’elle est sensible à la fois au risque de marché mais également au risque plus spécifique des entreprises dans lesquels les fonds investissent.
Un fonds de private equity, qui a levé beaucoup de capital, surpaye une acquisition en utilisant un levier excessif, s’expose fortement au risque de retournement du cycle économique qui va contraindre l’entreprise rachetée (baisse de sa rentabilité) et mettra en péril la structure de capital (mix de dette et de fonds propres) mise en place pour l’acquérir.
Ce risque de double peine justifie largement les rendements élevés que promettent les fonds de private equity. Toute la difficulté est de bien sélectionner ces derniers et d’être attentif aux multiples de valorisation que ces derniers appliquent dans leurs transactions.
Si le private equity est une classe d’actifs un peu à part, elle répond aux mêmes « lois » financières lorsqu’il s’agit de faire travailler du capital.