Nous préyoyons d’abaisser notre estimation de juste valeur de plusieurs banques telles que Barclays, Royal Bank of Scotland et Lloyds et de revoir nos estimations pour Santander qui est exposé au Royaume-Uni. Le « Brexit » augmente la probabilité que nous revoyions aussi la tendance de l’avantage concurrentiel de Lloyds, RBOS et Barclays de « stable » à « négatif ».
Nous pensons que le système britannique et l’Union européenne vont entrer dans une période de grande incertitude et de volatilité, le Royaume-Uni cherchant à (re)négocier les accords commerciaux avec d’autres pays, de déboucler certains accords avec l’Union européenne – ce qui prendra de nombreuses années.
Nous estimons qu’il y a désormais de grandes chances pour que l’Ecosse demande son indépendance, produisant un surcroît de turbulences, en particulier pour Lloyds et RBOS dont les sièges sont dans le pays.
Bien que l’impact du Brexit soit important, nous voyons toutefois une opportunité avec HSBC, en raison de sa faible exposition au Royaume-Uni et sa forte présence en Asie.
A court terme, nous pensons que le coût de financement des banques va augmenter, que la croissance des prêts va ralentir car nous attendons un impact de 3% à 6% sur le PIB britannique. Nous attendons également une chute de 40% à 60% des revenus des activités de banque de financement et d’investissement.
Des banques comme JPMorgan vont subir des coûts de plusieurs millions d’euros pour redéployer leurs salariés vers d’autres pays pour faciliter leurs activités de marché. Nous pensons que de ce point de vue, Barclays et RBOS sont les banques les plus à risque.
A plus long terme, nous voyons d’autres impacts négatifs. La croissance normalisée du PIB britannique devrait être plus faible, car le pays a bénéficié de sa présence au sein de l’Union européenne. De nombreuses banques vont devoir réorganiser leur activité du fait de leur présence parfois importante à Londres.
Il y a aussi des craintes que le Brexit n’ouvre la porte au mécontentement dans d’autres pays et conduisent d’autres pays à sortir de l’Union européenne. Là encore, l’impact sur les banques dans ces systèmes bancaires – Unicredit, Intesa Sanpaolo, Société Générale – pourrait là aussi conduire à une hausse des coûts et une moindre croissance des revenus, ce qui, avec des positions en capital parfois insuffisantes, serait une source d’inquiétude.
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