Le meilleur moyen de diversifier son portefeuille

Faire attention à la corrélation entre classes d’actifs est de première importante dans toute allocation.

Karen Wallace 09.11.2016
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Les investisseurs disposent sur les marchés financiers de centaines d’options en matière d’allocation. S’il est crucial de choisir les bons supports d’investissement (en s’aidant de la notation et des rapports de recherche de Morningstar par exemple), il est tout aussi important de bien savoir les combiner entre eux.

Les investisseurs sont familiers avec le concept de frontière efficiente : cette ligne représente l’ensemble des combinaisons possibles de différents actifs dans un portefeuille pour obtenir le meilleur rendement possible pour un niveau de risque donné (le risque étant mesuré par l’écart-type du portefeuille).

Tout portefeuille qui se situe sous cette frontière produit un niveau de rendement inférieur pour le même niveau de risque et n’est donc pas optimal.

La théorie financière explique qu’un investisseur peut optimiser le couple rendement-risque d’un portefeuille en sélectionnant des actifs peu voire pas corrélés entre eux. Une combinaison d’actifs peu corrélés entre eux est le meilleur moyen de bien diversifier un portefeuille.

Trouver des actifs peu corrélés

La corrélation est mesurée par des coefficients de corrélation, lesquels se situent entre -1 et +1. Une corrélation de -1 signifie que deux actifs ont une corrélation parfaitement négative ou inverse, c’est-à-dire qu’ils évoluent dans des directions opposées.

La corrélation est une mesure statistique qui retrace la relation passée au cours du temps entre deux actifs. Elle peut évoluer avec le temps, car elle reflète l’évolution des marchés, lesquels dépendent de facteurs à la fois psychologiques et fondamentaux. Il est donc utile de regarder la corrélation sur différents horizons de temps, ce que nous faisons régulièrement (vous trouverez les corrélations à 1 an, 3 ans et 5 ans à fin octobre).

Les corrélations peuvent-elles tendre vers 1 ?

Lorsque des phases de panique interviennent sur les marchés financiers, le niveau de corrélation entre classes d’actifs peut augmenter. Cela fut le cas entre fin 2007 et début 2009, pendant la grande crise financière qui atteint son paroxysme avec la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers en septembre 2008.

Il est vrai que les actifs financiers peuvent évoluer dans le même sens, mais cela ne se traduit pas nécessairement par une corrélation parfaite entre classes d’actifs. L’effet de diversification d’un portefeuille est sans doute moindre, mais cela est généralement temporaire.

Pendant la crise financière, l’or et les fonds « market neutral » avaient par exemple une corrélation très faible au marché, si bien qu’ils ont bien joué un rôle diversifiant dans un portefeuille. Le problème est donc de choisir le bon support d’investissement, l’or n’ayant pas de valeur fondamentale précise.

Les stratégies « market neutral » ont vocation à produire un rendement proche du cash avec une exposition nulle au risque de marché. Là encore, vous êtes tributaire du talent du gérant à qui vous confiez votre argent.

Combien de classes d’actifs ?

Lorsque l’on construit une allocation, il est important de déterminer le type et le poids des classes d’actifs auxquelles on souhaite s’exposer – ce qui doit être fait en cohérence avec son objectif et son horizon d’investissement, sa tolérance au risque et d’autres critères (fiscalité par exemple).

Les experts de Morningstar se réfèrent à des principes simples mais efficaces : avoir un horizon d’investissement long, tenir compte des fondamentaux et de la valorisation des classes d’actifs, avoir les coûts les plus faibles possibles et avoir une approche holistique.

 

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A propos de l'auteur

Karen Wallace  Karen Wallace is an editor with Morningstar.