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6 questions à poser à votre gérant actif

Un guide rapide pour vous assurer que votre gérant va produire les résultats espérés.

Adam Zoll 22.11.2016
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Les investisseurs qui souhaitent privilégier une gestion active doivent s’assurer qu’ils en ont pour leur argent. Pour les aider, voici une liste des questions qu’il nous semble pertinent de vous poser avant de vous décider. Si un fonds que vous détenez ou que dans lequel vous pensez investir, n’apporte pas de réponse favorable à la plupart de ces questions, envisagez d’aller voir ailleurs.

Combien la gestion active vous coûte-t-elle ?

Le coût de détention d’un fonds actif est valable quel que soit le style de gestion. S’il est vrai que les ETF et fonds indiciels ont un clair avantage au chapitre des frais de gestion, il est encore plus important de faire attention aux coûts lorsque l’on choisit un gérant actif.

En Europe, les fonds actifs affichent des frais courants moyens de 1,38% contre 0,31% pour les fonds passifs.

Comment faire la différence : regardez le niveau des frais courants d’un fonds. Si vous vous rendez sur la fiche d’un fonds, les frais courants sont indiqués dans la « Synthèse » d’un fonds. Pour rappel, ils constituent un des piliers de la notation que les analystes Morningstar attribuent à un fonds (en voici un exemple). Cet élément apparaît dans le rapport de recherche pour les fonds notés (un exemple ici). Si les frais courants sont égaux ou supérieurs à la moyenne de la catégorie du fonds, vous avez intérêt à chercher un fonds moins coûteux dans la même catégorie, en privilégiant les fonds notés positivement par la recherche Morningstar.

Votre fonds est-il géré activement ?

Le plus frustrant pour un investisseur est de découvrir qu’un gérant « actif » construit un portefeuille qui se distingue peu de l’indice qu’il est sensé battre. Pour faire le tri entre les fonds, les investisseurs utilisent le concept d’ « active share » ou « part active ».

Comment faire la différence : vous trouverez ci-joint un guide pour bien utiliser la part active d’un fonds. La part active est un moyen synthétique utile pour déterminer dans quelle mesure un gérant s’aligne ou s’écarte de son indice de référence.

Un autre moyen de s’informer sur ce point est d’utiliser la section « Notation/Risque » des fiches sur les fonds (un exemple ici) et de comparer l’indicateur R² (« R-Squared » en anglais) lequel indique dans quelle mesure un fonds va évoluer dans la même direction que son indice de référence (plus le nombre est élevé, plus la similarité de mouvements est grande).

Comprenez-vous la stratégie du gérant ?

Les stratégies active sont multiples et variées. Certains gérants actifs ont un biais « croissance » ou « value ». D’autres ont des portefeuilles concentrés (quelques dizaines de lignes) ou très diversifiés (plus centaines). Dans l’univers obligataire, les gérants se distinguent en fonction du degré de risque de crédit auquel il s’exposent, du biais de duration qu’ils choisissent en fonction de l’environnement de taux…

Comment faire la différence : La catégorie Morningstar est un point de départ, mais le meilleur moyen de comprendre la stratégie d’un fonds est de toujours lire la documentation fournie (prospectus), et s’il est disponible de s’aider du rapport de recherche Morningstar sur le fonds ainsi que de nombreuses statistiques sur la performance et le risque que Morningstar calcule quotidiennement.

Quel rôle fonds joue-t-il dans votre allocation ?

Un gérant actif vous permet de vous exposer à un compartiment du marché (grandes capitalisations européennes, haut rendement américain…) ou à une classe d’actifs plus large, mais il est important de toujours regarder au-delà de la catégorie du fonds. Deux fonds dans une même catégorie peuvent se comporter différemment, en raison par exemple des paris du gérants, de la façon dont il construit son portefeuille (équi-pondération ou forte convictions fortement pondérées ; concentration du portefeuille…).

Si un fonds dans votre allocation a un profil particulier qui va se traduire par un comportement spécifique (risque d’être plus volatil s’il est plus concentré), disposez-vous d’actifs qui permettent d’en contrebalancer la volatilité et « lisser » la performance de votre portefeuille ? Autre question : le fonds détient-il une part importante de cash ? Si c’est le cas, il se peut que le fonds sous-performe dans les phases de hausse rapide des marchés.

Comment faire la différence : Là encore, les indicateurs de risque de Morningstar (exemple ici) peuvent vous aider, en particulier les éléments liés à la volatilité (écart-type, ratio de Sharpe) et les mesures de risque (béta). Pensez aussi aux phénomènes de concentration lorsque vous combinez plusieurs fonds : quelle exposition globale avez-vous à certains secteurs d’activité.

Quel est le « track record » de votre gérant ?

Le gérant que vous considérez a-t-il un historique de performance probant ? Cet élément d’analyse est à mettre en regard des frais courants. Les éléments sur l’historique du gérant, sa présence à la tête du fonds ou dans une stratégie spécifique sont disponibles dans l’onglet « Gestion » de la fiche Morningstar des fonds (un exemple ici). Il est important de savoir si un gérant a déjà traversé un ou plusieurs cycle(s) complet(s) de marché : combien de phases de forte volatilité le gérant a-t-il eu à affronter et comment son fonds s’est-il comporté ? Quelle importante le gérant accorde-t-il à la préservation du capital ?

Le gérant est-t-il dans une bonne société de gestion ?

Les sociétés de gestion jouent un rôle significatif pour aider les gérants à bien faire leur travail. Cela se traduit par le fait que les gérants gèrent et passent le moins de temps possible à « commercialiser » leur fonds, qu’ils disposent de ressources suffisantes ou cohérentes avec leur stratégie.

Comment faire la différence : Les analystes Morningstar attribuent une note aux équipes de gestion (« People ») mais également à la société de gestion (« Parent ») (un exemple ici). Il est important de prêter attention aux publications de la société pour se faire une idée de sa culture et de la manière dont elle traite ses employés. Vous devriez privilégier les sociétés qui mettent en avant la stabilité des équipes, incitent les gérants à investir dans les fonds qu’ils gèrent (alignement des intérêts avec leurs clients) et qui placent réellement les intérêts des investisseurs avant tout le reste.

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A propos de l'auteur

Adam Zoll  Adam Zoll is an assistant site editor with Morningstar.com