L’offre d’ETFs s’est largement diversifiée ces dernières années. Autrefois presque exclusivement réservés à l’investissement en actions, ils sont devenus également une alternative intéressante pour les investisseurs obligataires. L’offre de fonds passifs cotés investis en obligations a considérablement augmenté et, dans un contexte de taux d'intérêt à zéro (ou même négatifs) et de chute des rendements obligataires jusqu’à il y a peu, le faible coût des trackers peut faire la différence.
Logiquement, la croissance de ces fonds a été très importante. Selon les données de Morningstar, les actifs sous gestion fin de 2016 au sein des ETF européens à revenu fixe atteignait 131,4 milliards d’euros, soit près de huit fois le montant de 2008. L'année dernière, les ETF obligations ont collecté 20,6 milliards d’euros en Europe.
En considérant les seuls ETF exposés aux obligations internationales, la collecte de 2016 s’élève à 712 millions d’euros, dont la moitié est attribuable à la catégorie Obligations globales à haut rendement, ce qui tend à montrer que la recherche de rendement a été un thème toujours privilégié l’an dernier.
Les investisseurs français intéressés par l'exposition à un panier d'obligations globales à travers un fonds passif coté disposent aujourd’hui d’un choix assez large. Malgré l'absence de ce type d'instruments sur la Bourse de Paris, 8 ETF cotés en Europe sont enregistrés à la vente en France, couvrant six catégories Morningstar.
Le tableau ci-dessous montre un groupe très hétérogène d'instruments : les obligations d'entreprise ont des caractéristiques et un couple risque/rendement très différent d’un sous-jacent à l’autre, qu’il s’agisse d’obligations indexées sur l’inflation ou d’obligations convertibles (qui comportent une composante actions).
Dans le tableau qui précède, 3 ETF sont actuellement couverts par la recherche des analystes Morningstar.
Le fonds iShares Global Govt Bond UCITS ETF USD (Dist) utilise la réplication physique optimisée pour suivre l’indice Citigroup Group-of-Seven (G7). Il acquiert un ensemble de titres choisis de manière à créer un portefeuille suffisamment similaire à celui de l'indice de référence, mais avec un nombre inférieur de composants, de manière à optimiser les coûts de transaction. Le benchmark regroupe la performance des obligations d’Etat des sept pays développés avec la plus grande richesse nette dans le monde : États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Canada et Italie. Seules les émissions en monnaie locale et d'une durée résiduelle minimale de un an sont admis dans l'indice de référence, qui est rééquilibré sur une base mensuelle. La valeur, exprimée en dollars, est calculée quotidiennement par les traders de Citigroup. iShares peut effectuer des prêts de titres pour un montant pouvant aller jusqu'à 100% de la valeur nette d'inventaire (NAV) du fonds. L'ETF a prêté, en moyenne, 7,6% du portefeuille entre juin 2015 et juin 2016, générant 0,01% de rendement net. Les frais courants s’élèvent à 20 points de base, en ligne avec la moyenne de la catégorie. L'équipe d'analystes Morningstar assigne à cet ETF la note « Bronze ».
Le fonds db x-trackers II iBoxx Global Inflation-Linked UCITS ETF 1C (EUR) réplique de manière synthétique l’iBoxx Global Inflation-Linked TR Hedged Index, un benchmark qui mesure la performance agrégée des principaux marchés obligataires souverains et quasi souverains indexés sur l'inflation. Les émetteurs, pondérés par la valeur de marché, doivent être notés « investment grade » par les trois principales agences de notation. Le swap est réinitialisé à chaque fois que le risque de contrepartie est supérieur à 5% de la NAV du fonds. Les frais courants sont de 0,25%, en ligne avec la moyenne de la catégorie. Le fonds est noté « Silver ».
Enfin, l’iShares Global Inflation Linked Govt Bond UCITS ETF USD (Acc) utilise la technique de réplication physique optimisée pour fournir les performances de l’indice Barclays World Government Inflation-Linked Bond Index. Les émetteurs doivent avoir une notation de crédit de type « investment grade » et une taille de marché minimum d’au moins 4 milliards de dollars en obligations indexées sur l'inflation. En termes de répartition géographique, les obligations indexées sur l'inflation du gouvernement américain représentent généralement environ 45% de la valeur du fonds, suivies du Royaume-Uni entre 25 et 30% et les émetteurs de la zone euro (France, Italie, Allemagne et Espagne). iShares peut effectuer des prêts de titres (jusqu'à 100% du portefeuille). Les opérations de prêts sont couvertes par une garantie, représentée par un panier conforme aux règles UCITS, dont la valeur (calculée sur une base quotidienne) est supérieure à celle des titres prêtés. Les revenus provenant des prêts de titres se répartissent à hauteur de 62,5%/37,5% entre l’ETF et BlackRock, respectivement. Les frais annuels sont 0,25%. L’ETF est noté « Silver ».