Détenir des actions européennes rapporte en moyenne un rendement du dividende de l’ordre de 3,5 à 4% selon l’indice considéré. Comparé au rendement à 10 ans du Bund (0,45%), la classe d’actifs est relativement attrayante.
Mais rechercher du rendement pour le rendement n’est pas une stratégie gagnante sur le long terme. Encore faut-il que la situation fondamentale des entreprises européennes soit solide, que les perspectives d’évolution des profits et de génération de flux de trésorerie soient orientées à la hausse et que le taux de distribution ait lui aussi un potentiel d’augmentation.
Or jusqu’à récemment, les perspectives de croissance des profits en Europe étaient pour le moins ternes, la faute au manque de croissance économique. La hausse des marchés est à mettre sur le compte de la remontée des multiples de valorisation, elle-même alimentée par les politiques monétaires qui ont comprimé les taux d’intérêt.
Cette situation semble sur le point de changer. D’un côté, les profits des entreprises européennes sont revus à la hausse, profitant par là d’un effet sectoriel (rebond des profits dans les secteurs de la finance et de l’énergie). De l’autre, la remontée des taux d’intérêt reflète la reprise de l’inflation.
Jusqu’à une certaine limite, ce mouvement est favorable aux actions et peut redonner du pouvoir de négociation aux entreprises (il leur est plus facile de passer des hausses de prix quand la conjoncture s’améliore que lorsque les prix sont orientés à la baisse).
Un environnement plus favorable aux profits est favorable à la distribution de dividende. Dernièrement, le taux de distribution a eu tendance à progresser.
C’est la raison pour laquelle les investisseurs doivent toujours se montrer sélectifs, qu’il s’agisse de titres ou de sélection de gérants.
Dans le premier univers, nous avons réalisé une sélection de titres de qualité qui offrent un rendement du dividende supérieur à 3%. Nous avons en outre privilégié des sociétés qui se traitent autour ou en-deçà de leur valeur intrinsèque.
En effet, sur longue période, combiner la qualité d’une entreprise et privilégier une faible valorisation sont les deux critères indispensables à respecter pour obtenir des résultats probants. Et ils comptent sans doute plus encore pour s’assurer de la pérennité du dividende attendu par les actionnaires.