Crier au loup ne sert pas à grand-chose, surtout lorsqu’on le fait trop tôt ou trop souvent. C’est bien ce que l’on observe depuis quelques temps sur les marchés financiers. Un nombre croissant d’observateurs, gérants, brokers, y compris les experts de Morningstar, soulignent la cherté des marchés actions, et craignent une prochaine correction boursière qui semble de plus en plus probable.
Pourtant, celle-ci ne s’est pas encore produite. La volatilité est sur des niveaux historiquement bas. Les primes de risque de nombreuses classes d’actifs sont déprimées. Mais les données de collecte montrent que la recherche de rendement bat son plein.
La valorisation de long terme de la classe d’actifs est tendue, notamment aux Etats-Unis (graphique).
Source : Société Générale
S’exposer aujourd’hui à des actifs chèrement valorisés expose à deux risques : des rendements futurs déprimés et surtout le risque de perte en capital qui se matérialise si les marchés devaient entrer dans une phase de correction importante.
Certains courtiers, comme Goldman Sachs, ont récemment publié un indicateur qui cherche à prévoir le marché.
Source : Goldman Sachs
Comme le rappellent les spécialistes de la gestion de Morningstar, chercher à prévoir le marché ne sert pas les investisseurs et ne les protège que rarement contre le risque de perte en capital. Il est plus productif d’avoir une vue centrée sur les fondamentaux et l’espérance de gains réels d’une classe d’actifs, pour mieux en apprécier la valorisation, et attendre patiemment que le marché offre un prix suffisamment attrayant pour s’y exposer.
A l’heure actuelle, l’exercice est particulièrement délicat, tant dans l’univers obligataire que celui des actions.
Les investisseurs seront donc avisés de faire appel aux meilleurs gérants actifs, en tout cas, ceux qui ont démontré une capacité à bien protéger le capital de leurs mandataires sur longue période. Nous avons produit plusieurs listes d’idées de fonds actions selon les zones géographiques considérées.