Alors que la vingt-troisième édition de la conférence annuelle de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP23) va se clôturer ce vendredi 17 novembre à Bonne, les progrès de l’humanité en matière de lutte contre le réchauffement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont bien maigres.
Deux ans après la conclusion de l'accord de Paris sur le climat, où 196 pays se sont engagés à limiter la hausse de la température moyenne de la planète, l'écart entre les engagements des pays et les efforts réels qui ont été réalisés pour réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) est « catastrophique », selon le rapport annuel sur les émissions des pays du Programme des Nations unies sur l'environnement (PNUE).
Si les émissions mondiales de dioxyde de carbone semblent se stabiliser depuis 2014 pour se situer autour de 51,9 milliards de tonnes l’an dernier, notamment grâce à la Chine qui a réduit le recours aux centrales au charbon, les efforts engagés ne sont pas assez importants.
Il faudrait diminuer d'au moins 11 milliards de tonnes les émissions mondiales de CO2 d’ici 2030 pour permettre d'atteindre le principal objectif de l'accord de Paris, c’est-à-dire une hausse inférieure à 2°C de la température moyenne de la planète, avec la possibilité d'atteindre 1,5°C. Un objectif qui semble d’autant plus difficile à atteindre maintenant que l’administration Trump a indiqué son intention de se désengager du traité.
Le boom des « green bond »
Si les défis pour les gouvernements sont nombreux, les investisseurs sont passés à la vitesse supérieure. Selon le Climate Bond Initiative, les émissions d’obligations « vertes » (ou « green bonds ») pourraient atteindre 150 milliards de dollars cette année, contre 82 milliards de dollars en 2016. Au cours premier semestre 2017, selon une analyse de MainStreet Partners, il y a eu émissions pour 55 milliards, 38% de plus que la même période en 2016.
Les obligations vertes servent à financer des projets dans le domaine des énergies renouvelables, des réseaux de transport durables, de l'efficacité énergétique et hydraulique, la construction de bâtiments à faible impact environnemental, etc. Toutes ces initiatives ont des effets positifs en termes climatiques.
Étant donné que les obligations vertes sont très transparentes, les investisseurs peuvent également quantifier l’impact réel des investissements réalisés en utilisant des paramètres accessibles (par exemple, la réduction des émissions de CO2 ou la production d'énergies « propres »).
Quelques fonds sont disponibles sur le marché français pour promouvoir ce type d’investissements.
Outre le Lyxor Green Bond (DR) UCITS ETF - C-EUR, le seul fonds indiciel coté sur la Bourse de Paris exposé aux obligations vertes, il y a huit fonds ouverts qui investissent dans ce domaine, disponibles aux investisseurs français. Le tableau ci-dessous montrent les quatre fonds qui affichent la note de durabilité Morningstar, avec le détail du score environnemental.
Les fonds écologiques et dédiés aux énergies propres
En ce qui concerne les fonds actions, la palette de fonds sensibles aux questions environnementales est plutôt large en France. La catégorie Actions Secteur Ecologie compte plus de 120 fonds disponibles à la vente en France (toutes parts confondues). Elle est caractérisée par l’investissement dans des actions de sociétés qui avec leurs produits et services favorisent un environnement plus propre (énergies alternatives, contrôle de la pollution, efficacité énergétique ou traitement de l'eau). Cela représente un encours total de 8,6 milliards d’euros gérés en Europe.
Parvest Climate Impact Classic-Capitalisation est le seul fonds de la catégorie suivi par la recherche qualitative de Morningstar et qui de surcroîte est noté positivement (Bronze).
A cela, s’ajoutent près de 70 fonds (toutes parts confondues, pour 3,2 milliards d’euros d’encours en Europe) de la catégorie Actions Secteur Energies Alternatives. Parmi ceux-ci le RobecoSAM Smart Energy Fund est le seul produit actuellement noté par les analyste Morningstar (Bronze).
Pour les investisseurs qui cherchent des produits le plus possible attentifs aux critères environnementaux, parmi les fonds qui ne sont pas encore notés, on peut mettre en exergue les fonds Etoile Développement Durable et Allianz Europe Equity Climate Transition, tous les deux affichant cinq globes (la meilleure note de durabilité) et un score environnemental supérieur à 63 points (le plus élevé des deux catégories citées).
La France, le pays le plus vert
Selon la dernière édition du Morningstar Sustainability Atlas, les marchés européens sont clairement les leaders en termes environnementaux, avec la France à la première place au niveau global, grâce aux scores élevés de ses entreprises, telles que Sanofi, BNP Paribas et Axa.
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