Télécoms : Orange et Altice sont nos valeurs favorites

Le marché français des télécoms est solide, malgré la rupture provoquée par Iliad.

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L’entrée d’Iliad (Free) sur le marché français de la téléphonie mobile en 2012 a converti un « marché complaisant » en l’un des plus concurrentiels d’Europe. Toutefois, nous pensons que le marché s’est stabilisé.

Le prix des communications mobiles est en-deçà des niveaux observés en 2011, mais la baisse des prix s’est réduite, voire s’est inversée. Nous estimons que la consommation croissante de données et la demande pour des services de qualité va conduire à la souscription d’abonnements plus chers, en particulier chez Orange.

La stabilisation des prix devrait permettre une croissance du chiffre d’affaires dans les activités haut débit.

Le marché français évolue de plus en plus vers un marché convergé avec des abonnements combinant offre fixe et mobile, incluant des services de télévision payante.

La pénétration du haut débit se poursuit et avec l’accélération des installations de fibre optique, le chiffre d’affaires devrait croître grâce à une consommation croissante de services à haut débit.

Nous pensons qu’Orange devrait être le principal bénéficiaire de ces évolutions, l’opérateur disposant des activités les plus importantes tant en mobile qu’en haut débit et a été le principal installateur de fibre.

Nous estimons qu’Altice devrait également en bénéficier grâce à SFR, dont le réseau de fibre optique atteint le plus grand nombre de foyers en France.

Le marché n’apprécie pas le positionnement d’Orange ou la capacité d’Altice de redresser son activité. En revanche, il tend à surestimer la capacité d’Iliad à croître en France, estimant que des parts de marché significatives peuvent être prises dans le mobile, au moment même où la croissance ralentit.

Orange et Altice disposent d’un rempart concurrentiel moyen (« Narrow Moat ») grâce à leur avantage coût et à leur taille efficiente. Les deux groupes détiennent des réseaux uniques tant dans le mobile que dans la fibre. En raison du coût de construction d’un réseau et de la difficulté de gagner de nouveaux abonnés pour rentabiliser de tels investissements, nous ne nous attendons pas à la construction d’un nouveau réseau.

Iliad dispose d’un rempart concurrentiel moyen grâce à son avantage coût. L’opérateur n’a pas eu à supporter les coûts historiques de ses trois rivaux, en particulier Orange. Une structure de coûts plus économe et un modèle économique efficace lui permettent de dégager un niveau de rentabilité du capital élevé en dépit de sa part de marché moins importante dans le mobile. Toutefois, les perspectives du rempart concurrentiel sont négatives, en raison du coût d’entrée sur le marché italien qui va déprimer sa rentabilité.

En matière d’évolution technologique, la France ne sera pas leader dans l’introduction de la 5G. En revanche, le pays est en avance sur la plupart des autres pays européens dans le domaine de la fibre optique, ce qui sera un important moteur de croissance pour les opérateurs les plus en pointe sur ce sujet, en l’occurrence Orange et Altice.

 

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Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
Bouygues28,65 EUR-1,17Rating
Orange SA9,86 EUR-0,56Rating
Vivendi SE8,64 EUR-1,05

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