L’influence grandissante du commerce électronique, en particulier celle d’Amazon ou d’Alibaba et de nombreuses autres plates-formes de vente à distance, profite-t-elle au panier de la ménagère ?
L’irruption des nouvelles technologies conduit à l’émergence et la disparition d’industrie, à la transformation des modèles économiques dans de nombreux secteurs d’activité.
Mais au niveau d’une économie, quel est l’impact des nouvelles technologies ? L’inflation est-elle plus faible ces dernières années en raison du progrès technique ?
Les économistes d’UBS ont tenté de répondre à la question dans une étude datée du 14 décembre dernier. La réponse est claire : non.
La numérisation des process conduit à des gains de productivité et à la baisse des coûts de production. Elle pèse sur le pouvoir de négociation des salariés dans certaines industries menacées par le progrès technique. Enfin le numérique se traduit par un degré accru de transparence sur les prix et donc par une concurrence accrue.
La vente de produits en ligne est de plus en plus prise en compte dans les statistiques d’inflation.
Pour UBS, « le progrès technique devrait en théorie avoir un effet dépressif sur les prix à travers les gains de productivité, la concurrence accrue et faire pression sur les salaires. Cependant, nous ne trouvons guère de preuve d’un impact significatif sur l’inflation en zone euro. »
Malgré la percée du commerce électronique, ce dernier représente une part trop limitée du commerce marchand pour avoir un impact plus significatif sur le niveau agrégé des prix.
Dans une note publiée en novembre 2017, les économistes de Nomura soulignent que les principaux postes de coûts qui importent en matière d’analyse de l’inflation sont le logement, les dépenses de santé et d’éducation.
L’émergence d’Amazon est sans doute un facteur à considérer mais ce facteur reste marginal et sans doute plus inscrit dans le long terme à côté d’autres éléments tels que les salaires, le commerce international ou l’évolution des parités monétaires.