Les investisseurs sont tiraillés entre deux approches concernant les actions européennes. D’un côté, la croissance économique mondiale demeure raisonnable, le sentiment des investisseurs est plutôt neutre à l’égard de la classe d’actifs et la dynamique des profits reste bien orientée cette année encore (8-9% de croissance attendu en 2018, même s’il y a quelques interrogations sur 2019).
D’un autre côté, les éléments d’incertitude et de prudence abondent : risques politiques (Italie, Brexit), les marges, à des niveaux élevés, semblent sous pression (inflation des intrants, matières premières et salaires, difficulté à les répercuter dans les prix de vente) et divergence des politiques monétaires, guerre commerciale.
Cette tension a, pour l’heure, plutôt conduit à des sorties de flux des fonds investis en actions européennes. Mais certains stratégistes pensent que l’on pourrait observer un renversement de tendances si les risques politiques, notamment, devaient durablement s’atténuer.
Performance des actions européennes sur 3 ans
Source : Morningstar, données au 31 août 2018
De fait, à 13,7 fois les bénéfices attendus à 12 mois, les actions européennes sont proches de leur niveau de valorisation médian. Les prévisions de résultats sont, pour l’heure, bien orientées et la rentabilité des fonds propres des entreprises européennes remonte de manière sensible.
Enfin, il faut noter que le niveau de valorisation des actions européennes intègre celle, déprimée, du secteur financier, dont le poids dans les indices actions européens est significatif. Dans le même temps, des secteurs ayant le vent en poupe, notamment la technologie, sont beaucoup moins importants dans les indices actions européens par rapport aux indices boursiers américains (26,5% de la capitalisation boursière du S&P 500 contre 5,5% pour le MSCI Europe).
Valorisation par secteur d’activité
Source : Morningstar, données au 31 août 2018
Au sein de marchés ayant du mal à retrouvé une tendance claire, le choix des investisseurs en matière de titres de qualité, c’est-à-dire disposant d’un rempart concurrentiel important, demeure conséquent. On retrouve certes des secteurs toujours délaissés (télécommunications, services financiers), mais, d’un mois à l’autre, de nouvelles idées peuvent apparaître.
C’est le cas ce mois-ci de Dufry, dont le suivi a été lancé le 20 août dernier. Cette société présente une décote de valorisation de 17% environ. Dufry est le leader mondial de la distribution dans les aéroports, le groupe réalisant 60% de ses ventes dans les espaces « duty free ». Avec une part de marché estimée à 20% et une présence dans 300 aéroports, nos analystes pensent que la société dispose de solides atouts pour faire croître ses revenus de 4% à 5% chaque année, avec une marge d’exploitation qui devrait être relativement stable.
Liste complète des titres de qualité sous-évalués en Europe
Source : Morningstar, données au 31 août 2018
Notre méthodologie
Source : Morningstar
© Morningstar, 2018 - L'information contenue dans ce document est à vocation pédagogique et fournie à titre d'information UNIQUEMENT. Il n'a pas vocation et ne devrait pas être considéré comme une invitation ou un encouragement à acheter ou vendre les titres cités. Tout commentaire relève de l'opinion de son auteur et ne devrait pas être considéré comme une recommandation personnalisée. L'information de ce document ne devrait pas être l'unique source conduisant à prendre une décision d'investissement. Veillez à contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute décision d'investissement.