Le ratio d’information est le meilleur critère pour évaluer un gérant actif. Ce n’est bien sûr pas le seul, mais il peut s’avérer utile à l’investisseur dans son travail de sélection de fonds.
Alors que le ratio de Sharpe est utilisé pour mesurer la performance d’un portefeuille au-delà du rendement de l’actif sans risque pour un niveau de risque donné (quel rendement excédent un fonds offre-t-il pour 1 unité de risque prise), le ratio d’information prend comme point de référence non plus l’actif sans risque mais le benchmark contre lequel le gérant est comparé.
Le ratio d’information est le ratio entre le rendement « actif » d’un portefeuille par rapport à son indice de référence (benchmark) rapporté à la volatilité de ce rendement actif (encore appelée « risque actif »).
Il permet d’évaluer la consistence d’un gérant et sa capacité à créer de la valeur sur le long terme.
Plus le ratio d’information est élevé, plus le gérant est performant.
Pour créer de la valeur, un gérant actif utilise la sélection de titres et leur pondération dans le fonds qu’il gère. Il va sélectionner les titres qui lui semblent les plus décotés et éviter ceux qui sont les plus chers. Selon le potentiel d’appréciation, le niveau de risque qu’il est prêt à prendre ou d’autres éléments plus qualitatifs (environnement de marché, vues macro…), la pondération des titres et secteurs variera.
Le gérant fait donc des paris « actifs », c’est-à-dire qui se démarquent de manière plus ou moins marquée de son indice de référence. Cela peut même aller jusqu’à la sélection de titres qui ne font pas parti de cet indice.
Si les choix du gérant sont les bons, le rendement actif ou l’écart de performance du fonds par rapport à l’indice de référence sera significatif et augmentera le ratio d’information.
Certains éléments peuvent toutefois peser sur le ratio d’information. Ainsi, si le gérant augmente les liquidités dans son portefeuille, ceci diminuera son ratio d’information. Il en va de même si le gérant a recours à l’effet de levier.
Evaluer le ratio d’information sur un horizon d’investissement suffisamment long (5, 10 ans) s’avère relativement pertinent, ne serait-ce que pour déterminer la capacité du gérant à créer de la valeur sur un cycle de marché complet.