Morningstar vient de publier les résultats de la troisième édition de son enquête mondiale sur le traitement réservé aux investisseurs dans les fonds. Celle-ci évalue l’expérience des investisseurs dans les fonds communs de placement dans 24 pays en Amérique, Europe, Asie et Afrique. A l’instar de l’édition précédente, La France obtient la note C+ en 2013.
Cette étude réalisée par les analystes Morningstar dans le monde entier sur les pratiques réservées aux investisseurs dans les fonds situe les Etats-Unis comme le meilleur marché pour les investisseurs, sur la base de critères tels que la protection de l’investisseur, la transparence, les frais de gestion, la distribution et la fiscalité. L’Afrique du Sud obtient la plus mauvaise note. Pour la première fois cette année, l’étude intègre l’expérience vécue par les investisseurs danois et coréens.
« Nous avons publié le premier rapport mondial sur l’expérience des investisseurs dans les fonds en 2009 afin d’évaluer le traitement réservé aux porteurs de parts de fonds communs et avec l’objectif de faire avancer le débat sur les meilleures pratiques observées dans le monde. Depuis cette date, nous avons eu de nombreuses conversations avec les régulateurs et les sociétés de gestion dans de nombreux pays sur les pratiques existantes et les pistes à explorer pour les améliorer » déclare John Rekenthaler, vice-président de la recherche de Morningstar. « En collaboration avec nos analystes dans le monde, nous avons étendu le champs de l’étude à 24 pays cette année. Nous espérons que les conclusions de cette étude aideront les sociétés de gestion, distributeurs, et régulateurs dans le monde à continuer à améliorer l’expérience des investisseurs ».
Ci-dessous une synthèse reprenant la note de chaque pays et son évolution par rapport à la dernière enquête :
La France obtient la note globale C+. Elle obtient pourtant une note moyenne dans deux domaines, régulation et taxation, et commissions, mais le fait que les sociétés de gestion ne fournissent l’inventaire complet des portefeuilles des fonds uniquement au régulateur, et pas au public, réduit sa note de transparence et son score total.
Les principales conclusions de l’enquête globale sont :
· L’interdiction des commissions de rétrocession est en train de se généraliser dans le monde. Le Royaume-Uni a déjà interdit ces commissions, alors que l’Autriche et les Pays-Bas sont entrés dans un processus similaire.
· Les Etats-Unis et l’Europe ont un marché de taille comparable, mais les investisseurs américains bénéficient de commissions nettement inférieures à celles qu’acquittent les investisseurs européens.
· La plus forte progression revient à la Nouvelle Zélande dont la note est passée de D en 2011 à C grâce aux changements positifs du cadre réglementaire, qui a renforcé ses exigences en matière d’obligations d’informations fournies aux investisseurs.
· Dans la plupart des pays étudiés, les sociétés de gestion continuent à taire le nom des gérants, ce qui ne permet pas aux investisseurs de savoir qui est responsable pour le succès ou l’échec d’une stratégie donnée.
· En Australie et en Nouvelle Zélande, il n’est pas obligatoire de publier les inventaires de portefeuille des fonds, tandis que ceux-ci ne sont transmis qu’aux porteurs de parts existants en France, Afrique du Sud, Corée et Royaume-Uni.
Pour consulter l'intégralité du rapport, cliquez ici.