Accor a réussi à bâtir un avantage concurrentiel en faisant évoluer son modèle économique vers plus de contrats de gestion et de franchise. Une stratégie qui devrait lui permettre de continuer à améliorer sa rentabilité du capital, mais que le marché tend à ignorer, estime Chad Mollman, analyste Morningstar en charge du secteur hôtelier.
La stratégie d'asset light engagée depuis 2005, à la suite de ses grands concurrents internationaux - Marriott International, Starwood ou InterContinentalHotels - permettra au groupe d'afficher une croissance des revenus de 10,8% par an jusqu'en 2016 dans la franchise et les contrats de gestion, et d'améliorer la marge opérationnelle de cette activité de 9,3% en 2012 à 12,4% en 2016.
La Bourse ne croit pas à un tel scénario. Depuis 2005, l'action Accor a cédé 21% contre un gain de 12% pour l'indice S&P Europe 350. Accor n'a pas participé au rebond des grands groupes hôteliers cotés en Bourse, en grande partie en raison des difficultés économiques dans la zone euro.
"Nous pensons qu'Accor créera de la valeur actionnariale à travers des rachats d'actions et le versement de dividendes exceptionnels", estime pourtant Chad Mellman dans son étude. Il attribue une juste valeur de 38 euros au titre du groupe hôtelier, et une note 4*.
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"Undervalued Accor Carves Out a Moat With a Shift to Management and Franchising".