Après réévaluation des caractéristiques de long-terme des grands laboratoires pharmaceutiques et leur relation avec le reste du marché, nous avons abaissé notre estimation du coût du capital pour refléter la nature défensive de ce secteur.
Nous pensons que la diminution du risque systémique reflète la relation entre l'industrie pharmaceutique et le reste de l'économie, puisque les dépenses de santé ont tendance à être peu corrélées avec l'environnement économique du fait de leur caractère essentiel. En outre, la volatilité des résultats de l'industrie relève de chaque société prise individuellement plutôt que de la situation macro-économique dans son ensemble.
Le niveau d'endettement financier, autre composante de notre estimation du risque systémique, est relativement bas à travers l'industrie, ce qui conforte notre estimation du risque de ce secteur. En dehors de Bayer (BAYN) - affecté par un niveau élevé de risque systémique selon nous - nous pensons qu'un coût du capital de 8% est un point de référence plus approprié pour estimer la rentabilité à long terme du secteur.
Nous faisions déjà l'hypothèse d'un faible coût du capital pour Novartis (NOVN) et Johnson & Johnson (JNJ). Nous adoptons un niveau de coût similaire pour la majorité des autres laboratoires pharmaceutiques couverts par notre recherche.
Nous relevons donc modérément notre évaluation des valeurs du secteur pharmaceutique. Ce changement n'est pas la conséquence d'une modification des hypothèses retenues pour nos modèles de valorisation, ce qui inclut notre évaluation de l'avantage concurrentiel ("moat").
Si notre évaluation du secteur augmente de 9% en moyenne, la note moyenne attribuée au laboratoires est de 3 étoiles, ce qui signifie que dans l'ensemble, le secteur pharmaceutique nous semble correctement valorisé. Toutefois, Sanofi reste notre valeur préférée dans le secteur et se traite avec une décote de 20% par rapport à notre juste valeur actualisée.
Source: Morningstar, données au 3 juin 2013.