Les investisseurs n'ont pas confiance dans les actions. Hier, une publicité de Franklin Templeton demandait "Est-il temps de faire travailler votre argent ? Il est temps de passer aux actions." (Un jeu de mot!) Les responsables de Merrill Lynch et Wells Fargo recommandent vivement aux conseillers financiers de surmonter la nervosité de leurs clients à l'égard des actions.
Au cours des 12 derniers mois, les ventes de fonds actions ont été à peine positives, tandis que les fonds obligataires ont collecté 300 milliards de dollars. L'ombre de 2008 continue de peser sur le moral des investisseurs.
Pendant ce temps, les fonds en obligations à haut rendement (high yield) sont à la mode. Les flux vers les "junk bonds" ("obligations pourries") n'ont cessé d'être positifs, atteignant 10 milliards de dollars sur les 12 derniers mois (soit une hausse de 4% sur le total des encours gérés dans cette classe d'actifs, qui atteignent 250 milliards de dollars).
Jason Zweig du Wall Street Journal note que les gestionnaires de fonds de pension envisageraient actuellement d'ajouer des fonds investis en obligations à haut rendement dans leur allocation.
Les fonds high yield peuvent être appelés des "obligations" et les fonds actions des "actions"... et ils sont bien plus semblables qu'ils ne sont différents. En 2008, les fonds investis en haut rendement ont permis une certaine diversification en plein krach boursier, avec une performance de -26%. Les obligations pourries sont ensuite fortement rebondi en 2009 -- tout comme les actions.
En fait, les obligations haut rendement sont des actions avec un matelas lié au dividende. Il n'y a aucune raison d'aimer une classe d'actifs, mais pas l'autre...