Baisse des rendements obligataires, regain de volatilité sur de nombreuses classes d'actifs, craintes inflationnistes dans les 3 ans à venir. Les investisseurs institutionnels français et européens ne savent plus où donner de la tête lorsqu'il s'agit du financement de leurs passifs, selon une enquête réalisée par Natixis Global Asset Management.
Cette situation les conduit même à revoir la manière dont ils construisent leurs allocations d'actifs.
"Dans un environnement de plus en plus instable, la majorité des investisseurs considère que les classes d'actifs alternatives sont primordiales dans la gestion du risque de portefeuille (68%) et révisent leurs allocations en conséquence", observe le gérant d'actifs.
Pour trouver des sources de rendement plus intéressants, les institutionnels français regardent du côté des actions internationales, ainsi que du côté des marchés émergents, pourtant malmenés.
L'enquête montre une plus grande prudence à l'égard des marchés de taux et monétaires.
"75% des investisseurs français souhaitent réduire leur exposition aux obligations domestiques et 70% d'entre eux vont privilégier celle des actions internationales. 65% prévoient d'augmenter leur exposition à la dette émergente", souligne Natixis GAM.
En Europe, 60% des investisseurs interrogés envisagent d'accroître leur exposition aux actions internationales, et le moitié d'entre eux regardent du côté des actions émergentes.
L'autre défi des institutionnels réside dans la mise en place d'outils d'allocation d'actifs plus performants, souligne Natixis GAM.
L'enquête de Natixis GAM a été réalisée de janvier à mars auprès de 500 investisseurs (dans 19 pays), gérant collectivement 11,5 trillions d'actifs (en dollars US) pour le compte de fonds de pension publics et privés, fonds souverains, compagnies d'assurance, fonds de dotation, fondations, fonds de fonds et consultants.
Le compte-rendu de cette étude est disponible sur le site Natixis GAM.
Les résultats complets de l'enquête sont également disponibles (en anglais) sur le site de la société.