L’édition 2013 du Salon du Bourget (17-23 juin) vient d'ouvrir ses portes aux professionnels et s’annonce déjà comme un grand cru, si l’on en croit son commissaire général, Emeric d’Arcimoles : 2.215 exposants venus de 44 pays. Autre raison d’un certain optimisme : alors que les compagnies aériennes améliorent modestement leur profitabilité, la plupart des équipementiers et constructeurs cotés affichent des records de cotation (graphique).
La raison de cette bonne santé boursière tient à la fois à la visibilité offertes par les carnets de commandes, l'augmentation régulière des cadences de production et les efforts de gains de productivité réalisés par l'industrie. En 2003, Boeing et Airbus livraient 586 avions. En 2012, ce chiffre était de 1.252 avions livrés.
Le Salon du Bourget marquera un nouvel épisode de la guerre commerciale entre Boeing et Airbus (filiale d’EADS), même si d'autres constructeurs aéronautiques (comme Bombardier, Embraer ou COMAC) et équipementiers (comme Safran, Daher, MTU Aero Engines ou Zodiac) seront aussi présents.
Il y a deux ans, la bataille entre les deux avionneurs s’était focalisée sur les avions à simple couloir (narrow body), Boeing mettant en avant son modèle MAX face à l’A320neo d’Airbus. L’édition 2013 monte en gamme : le match se joue sur le terrain des long-courriers (« wide body ») : Airbus, qui vient d’effectuer le premier vol d’essai de l’A350 XWB, tentera de rattraper son retard sur un segment du marché dominé par l'américain (séries 777 et 787 « Dreamliner »).
Les observateurs n'attendent pas de nouveaux records en termes de nouvelles commandes d'appareils (graphique), certains prévoyant entre 150 et 200 avions vendus par constructeur. Les exploits des années 2007 et 2011 ne seront vraisemblablement pas battus. Mais la bataille entre géants de l'aéronautique n'en sera pas moins vive.