Remontée des taux longs américains, sorties de flux sur les marchés émergents, regain de volatilité sur les grands indices boursiers, les investisseurs ont connu un mois de juin particulièrement agité sur les marchés financiers.
Alors que le marché attendait des éclaircissements sur les intentions de la Fed concernant sa politique d’assouplissement quantitatif, le discours de Bernanke du 17 mai, puis la réunion du comité de politique monétaire ainsi que la conférence de presse du président de la Fed qui suivait ont pris les investisseurs de court. L’effort de communication de la Fed sur le « timing » de sortie des mesures d’assouplissement quantitatif – diminution des achats d’obligations dès cet automne pour un arrêt total mi-2014 – a, paradoxalement, fait chuter la quasi-totalité des classes d’actifs (à l’exception du pétrole).
Paradoxalement, car la remontée des taux devrait être perçue, en théorie, comme le signal positif d’un affermissement de la reprise économique aux Etats-Unis, qui reste l’un des principaux moteurs de hausse des marchés et de croissance dans le monde.
Mais alors que la Fed faisait état de prévisions optimistes, les investisseurs redécouvraient qu’au même moment, la situation de la Chine n’était pas aussi florissante qu’anticipé par le marché, d’autant que des faiblesses structurelles étaient un peu plus perceptibles dans le système financier chinois. Le consensus a dû revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2013 et 2014. Certains investisseurs ont agité la crainte d’un « hard landing », c’est-à-dire d’une croissance du PIB chinois inférieur à 7%.
A la surprise générale, la Banque Populaire de Chine a volontairement laissé s’envoler les taux interbancaires. Un moyen de signaler la fin de la création de crédit par le système financier parallèle, tout en rassurant sur sa capacité à maîtriser toute montée des risques.
Dans cet environnement économique et de marché toujours complexe, les investisseurs ont continué à regarder des stratégies diversifiées (Carmignac Patrimoine, M&G Optimal Income), confirmant leur intérêt toujours marqué pour le rendement. Dans le même temps, ils adoptent une approche plus globale de la poche actions. Les regains de volatilité sur les marchés émergents les ont conduits à surveiller quelques fonds exposés à cette zone (Magellan, Aberdeen Global Asian Smaller), ainsi que les actions françaises (Agressor, Moneta Multi Caps).