L’Irak est le mauvais élève de la scène pétrolière mondiale, poursuivant ses intérêts propres malgré les conséquences que ses actes ont sur les autres pays producteurs. Les investisseurs qui veulent comprendre comme la situation du marché pétrolier évoluera dans les prochaines années doivent être conscients des ambitions du pays. Ce dernier pourrait provoquer l’ire des autres pays membres de l’OPEP s’il cherche à augmenter significativement sa production dans les années à venir.
Au même moment, le pays a enflammé les tensions avec les régions autonomes à l’intérieur de ses frontières, notamment avec le gouvernement régional du Kurdistan(KRG) au sujet de la souveraineté sur les ressources pétrolières. Initialement, les compagnies pétrolières, attirées par les énormes réserves du pays, avaient l’intention de faire un premier pas, mais elles ont finalement préféré entamer le dialogue avec le KRG – ce dernier présentant des réserves plus lucratives et un environnement réglementaire plus favorable.
Aujourd’hui, l’Irak a fait peu de progrès sur un nombre d’initiatives prises en 2011. Le pays fait même face à de sérieux problèmes d’infrastructures et d’ordre institutionnel s’il veut atteindre l’objectif – revu à la baisse – de 9 millions de barils produits par jour d’ici 2020. Nous pensons qu’une production entre 5,5 et 6,5 millions de barils/jour d’ici 2020 est plus probable. Mais de nouveaux délais se traduiraient par une production de seulement 4 à 5 millions de barils/jour.
Néanmoins, dans un environnement où la production d’hydrocarbures des Etats-Unis augmente, les barils irakiens menacent la légitimité de l’OPEP plus sérieusement que par le passé.
Pour aller plus loin
Cette note est l'introduction d'une analyse plus complète sur la situation du pétrole irakien et ses conséquences pour les autres pays producteurs de pétrole. Elle est accessible sur le site de la recherche actions et crédit de Morningstar: