Schneider Electric prépare une OPA amicale sur le groupe d'ingénierie Invensys, sur la base d'un prix de 505 pence par action, valorisant la société britannique à 3,8 milliards d'euros.
C'est ce dernier qui a annoncé hier soir avoir reçu une offre. Son conseil d'administration a, dans la foulée, indiqué qu'il était susceptible de la recommander aux actionnaires de la société.
Schneider propose 319 pence en numéraire et le solde (186 pence), en actions nouvelles. Sur ces termes, le groupe français propose une prime de 15% environ par rapport au dernier cours coté d'Invensys.
Le groupe a jusqu'au 8 août pour déposer une offre formelle de rachat.
Pour Exane BNP Paribas, cette acquisition vise avant tout à booster l'activité automatisation de Schneider, en perte de vitesse par rapport à des concurrents comme Siemens, ABB, Fanuc ou Rockwell (4% de croissance des ventes au cours des 4 dernières années).
Cette transaction "permettrait à Schneider de se renforcer dans des domaines où il est relativement faible commercialement, avec des industries intensives en énergie comme le pétrole et le gaz, la pétrochimie et les utilities", estiment pour leur part les analystes de Société Générale dans une note.
L'opération ferait donc sens, même si elle prend le marché par surprise (les dirigeants de Schneider ayant plutôt évoqué des opérations de taille moyenne). Sur un plan financier, l'opération serait dilutive à hauteur de 2% sur le bénéfice par action 2013 du groupe, du fait essentiellement de l'émission d'actions nouvelles.
A la Bourse de Paris, l'action Schneider chutait de près de 4% dans les premières minutes de cotation. A Londres, l'action Invensys bondissait de 16% à 512 pence.
Pour aller plus loin
Le communiqué de presse de Schneider Electric.
Le communiqué de presse d'Invensys.