Les actions européennes en tête au mois de juillet. Avec une performance de 7,4% (en dollars), l’indice MSCI Europe affiche le meilleur rendement au sein des classes d’actifs (elles ne progressent que de 10,3% depuis le début de l’année).
Au sein de l’univers actions, l’Europe a donc largement surperformé, devançant le S&P 500 (+5,1% mais +19,6% depuis le début de l’année), les marchés émergents (+1,1% et -8,4%) et le Japon (+0,6% et +17,3% respectivement).
Paradoxalement, le mois de juillet a aussi été le mois de l’or (+7,2%) et des matières premières : le pétrole a pris 5,4% tandis que l’indice S&P GSCI progressait de 4,9% durant la période. Ces classes d’actifs réduisent leurs pertes depuis le 1er janvier, mais ont encore beaucoup de chemin à parcourir (l’or perd toujours 21,7% depuis le début de l’année).
La remontée des actifs risquées, en particulier dans les pays développés, s’est fait dans une phase de relativement faible volatilité, tandis que les ratios de valorisation et le sentiment des investisseurs devenait plus favorable.
A l’opposé, le sentiment des investisseurs est toujours très négatif à l’égard de marchés émergents, même si cet univers recouvre des divergences importantes en termes de performances.
Pour les analystes de Morgan Stanley, « les valorisations ont remonté et sont maintenant proches de leur plus haut de 1 an, mais restent en-deçà de leur moyenne de long terme depuis 1987. » Les mesures des banques centrales – notamment leur engagement de maintenir des politiques accommodantes de manière durable – sont d’importants facteurs de soutien.
Les flux sont toujours orientés vers les obligations et la grande rotation vers les actions semble se faire attendre.
« Si les marchés actions ont rebondi le mois dernier, on n’observe pas de flux significatifs vers la classe d’actif à la recherche de la hausse », analyse Morgan Stanley.