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20 trucs pour bien investir (1/2)

Morningstar met en avant 20 conseils pratiques pour bien investir.

Morningstar 09.08.2013
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A Morningstar, nos analystes actions cumulent une grande expérience en matière de suivi des titres cotés et de conseil en investissement. Nous avons réuni nos observations les plus pertinentes possibles en 20 conseils qui, pensons-nous, peuvent faire de vous un meilleur investisseur. Nous pensons que si vous suivez ces conseils, vous améliorerez vos décisions d’investissement.

1. Faire simple

Blaise Pascal dit : « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer au repos, dans une chambre ». Cela s’applique aussi à l’investissement boursier.

Ceux qui passent des ordres de manière trop fréquente, se focalisent le plus souvent sur des points de données peu pertinents, ou cherche à prévoir l’imprévisible – une activité qui qui produire des déconvenues en matière d’investissement.

En restant simple, et en se focalisant sur les entreprises qui disposent d’un avantage concurrentiel conséquent, en appliquant une marge de sûreté lorsque l’on investit, et en ayant un horizon d’investissement long – vous pouvez grandement améliorer vos chances de succès.

2. Ayez des attentes raisonnables

Vous investissez en Bourse avec l’espoir de gagner beaucoup rapidement ? Sauf à avoir beaucoup de chance, vous aurez le plus grand mal à doubler votre mise en l’espace d’un an. Obtenir de tels résultats implique le plus souvent de prendre beaucoup de risques, y compris en utilisant l’effet de levier. Si vous faites cela, vous n’investissez pas, vous spéculez.

Les actions sont historiquement la classe d’actif qui offre le meilleur niveau de rentabilité sur longue période – mais cela signifie un rendement compris entre 10% et 12% par an… avec un niveau de volatilité conséquent. Si vous n’avez pas les bonnes attentes en matière d’investissement boursier et de volatilité acceptable, vous risquez d’adopter un comportement irrationnel – prendre trop de risque pour gagner vite, intervenir trop souvent, délaisser les actions parce que vous avez subi des pertes…

3. Soyez prêt à détenir vos titres longtemps

A court terme, les actions sont volatiles, reflétant l’humeur changeante de "Monsieur le Marché". Essayer de prévoir l’évolution de la Bourse n’es pas impossible, mais c’est une perte de temps. Il est important de se rappeler ce que Benjamin Graham disait : à brève échéance, le marché est une machine à voter – cherchant à définir quelles sociétés sont populaires ou celles qui ne le sont pas. Mais sur le long terme, le marché est une machine à pondérer – il évalue la substance d’une société.

Pourtant, trop d’investisseurs participent à ce concours de beauté qui se déroule tous les jours, et nombreux sont ceux qui se lassent de voir que les cours de certaines sociétés cotées – qui peuvent avoir une activité pérenne et en croissance – ne bougent pas. Soyez patients, focalisez-vous sur les fondamentaux des entreprises dans lesquelles vous investissez. Au fil du temps, la Bourse reconnaîtra toujours la valeur des flux de trésorerie produits par les sociétés.

4. S’isoler du bruit de la Bourse

Le bruit produit par les médias pour expliquer les mouvements quotidiens des titres cotés en Bourse atteint aujourd’hui des proportions considérables. Des milliers de prix sont disponibles – pétrole, actions, taux de l’argent, dérivés… - et tout le monde cherche à comprendre pourquoi cela bouge. Malheureusement, ces changements de cotation sont rarement liés à des changements de valeur intrinsèque. Se détacher de tout ce bruit vous permettra de passer plus de temps à vous concentrer sur la recherche des bonnes idées d’investissement et à évaluer la capacité des entreprises à faire croître leurs résultats et éventuellement à vous rémunérer en tant qu’actionnaire.

Devenir un meilleur investisseur ne viendra pas de la lecture quotidienne des cours de Bourse. Les athlètes, les artistes s’améliorent en pratiquant quotidiennement leur art/sport. Les investisseurs s’améliorent en connaissant toujours mieux les entreprises dans lesquelles ils investissent.

5. Comportez-vous en propriétaire

Les actions ne sont pas uniquement des bouts de papier à échanger. Elles représentent la détention d’un intérêt dans une entreprise. Si vous achetez une entreprise plutôt que ses actions, il faut vous comporter en tant que tel. Cela signifie lire leurs publications financières de manière régulière, évaluer leurs forces et faiblesses concurrentielles, établir des prévisions sur l’évolution de leur métier et bâtir une conviction plutôt qu’investir de manière impulsive.

6. Acheter bas, vendre haut

Laisser la Bourse guider vos actions, c’est le monde à l’envers. Il est effarant de voir le nombre de personnes qui achètent des actions uniquement parce que leur cours de Bourse a monté, et ce sont souvent ces mêmes personnes qui vendent lorsque les actions ont réalisé de piètres performances.

Lorsque les cours baissent, c’est généralement le moment d’acheter. Lorsqu’elles flambent, il est souvent temps de vendre. Ne laissez pas la peur (lorsque les cours chutent) ou la cupidité (lorsqu’ils montent) dominer votre processus de décision.

7. Regardez d’où vous partez

Si vous êtes familier avec la finance comportementale, vous connaissez sans doute le biais d’ancrage, qui attache votre raisonnement à un point de référence spécifique. La plupart des gens s’attachent au prix payé pour un titre, et n’évalue leur performance qu’à cette aune.

Les prix sont une chose, mais la valeur d’une entreprise dépend avant tout des flux de trésorerie qu’elle est en mesure de générer. Focalisez-vous sur ce dernier point. Si vous ne considérez que le prix payé pour un titre, vous risquez de prendre comme point de référence une donnée qui n’est peut-être plus pertinente. Attention donc !

8. La réalité économique est plus importante que le management

Vous pouvez être un grand pilote de rallye. Si votre voiture a deux fois moins de puissance que la concurrence, vous n’avez aucune chance de gagner. Le meilleur skipper au monde ne peut pas faire grand-chose si la coque de son bateau est percée ou si son gouvernail est cassé.

Rappelez-vous également que les dirigeants d’entreprises changent souvent, tandis que les réalités économiques d’une entreprise évoluent bien plus lentement, voire sont plus statiques. Si vous avez le choix entre une entreprise ayant un avantage concurrentiel significatif, qui génère beaucoup de cash, mais est mal gérée et une entreprise sans avantage concurrentiel, générant peu de cash mais très bien gérée, privilégiez la première à la seconde.

9. Attention aux "serpents"

Si les fondamentaux d’une entreprise sont important, leur intendance l’est tout aussi. Même les entreprises de qualité peuvent être de mauvais investissements si elles sont dirigées par les mauvaises personnes. Si vous découvrez que les pratiques des dirigeants d’une entreprise ou que leur mode de rémunération vous choquent, faites attention.

Rappelez-vous la parabole du serpent. Un soir d’hiver, un homme croise un serpent sur son chemin. Ce dernier lui dit : "Pouvez-vous m’aider s’il vous plaît ? J’ai froid, j’ai faim et je vais sûrement mourir si vous me laissez sur le chemin." L’homme répond : "Mais vous êtes un serpent, et vous allez sûrement me mordre !" Le serpent répond : "S’il vous plaît, je suis désespéré. Je ne vous mordrai pas !"

L’homme réfléchit, décide de prendre le serpent avec lui. Il le réchauffe près d’un feu, lui prépare à manger. Une fois rassasié, le serpent mord l’homme. Celui-ci lui demande : "Pourquoi m’avoir mordu ? Je vous ai sauvé la vie !" Le serpent répond : "Vous saviez que j’étais un serpent lorsque vous m’avez pris."

10. Les tendances du passé ont tendance à se reproduire

L’un des avis les plus reproduits en matière de communication financière est : « les performances passées ne préjugent pas des performances futures. » Cela est vrai, mais la performance passée est souvent un bon indicateur de la manière dont les gens performeront dans l’avenir. Cela est vrai des gérants de portefeuilles, mais également des dirigeants d’entreprises. Les grands dirigeants trouvent des opportunités dans des lieux inattendus. Si une entreprise affiche une grande capacité à pénétrer de nouveaux marchés avec succès ou à développer de nouvelles lignes d’activité, pensez à en tenir compte dans votre travail d’évaluation. N’ayez pas peur de rester avec des dirigeants qui ont fait leurs preuves.

Cet article a été initialement publié sur Morningstar.co.uk le 20 février 2013. Il a été revu et édité.

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