Dans le prolongement d'un deuxième trimestre volatil, les investisseurs se sont posés beaucoup de questions - sur la politique à venir de la Fed, la situation des marchés émergents, la reprise en Europe ou les tensions en Syrie - ce qui a eu un impact non négligeable sur l'évolution des marchés financiers et les allocations de portefeuilles.
Le mois de juillet a clairement bénéficié aux actifs risqués, en particulier aux actions européennes, entraînées par un mouvement de rattrapage sur la Bourse américaine, mais profitant aussi d'une valorisation toujours raisonnable et d'une amélioration du sentiment des investisseurs.
Puis, ces derniers ont changé leur fusil d'épaule en août, désertant quelque peu les actifs risqués, tout en continuant de sanctionner les marchés émergents - avec des interrogations croissantes sur le risque d'une répétition de la crise financière de 1997.
L'été a profité surtout au pétrole (+11,5%) et aux métaux précieux comme l'or (+14,1%) ou l'argent (+25,3%).
A partir des statistiques de trafic sur le site Morningstar.fr, il apparaît que dans un environnement de marché volatil et des conditions macro-économiques toujours incertaines, les investisseurs suivent au plus près les stratégies patrimoniales (Carmignac Patrimoine, M&G Optimal Income, Eurose, CPR Croissance Réactive).
Délaissant les marchés émergents, ils regardent de plus en plus les stratégies focalisées sur les actions européennes (Renaissance Europe, Fidelity Europe) et françaises (Moneta Multi Caps, Agressor). Ce regain d'intérêt semble confirmer le mouvement de rotation des obligations vers les actions, lequel était pressenti par certains courtiers dès la fin 2012, et a mis quelque temps à se matérialiser.