La Bourse de Paris a connu un mois de septembre très positif pour les investisseurs, avec une hausse de plus de 5% sur le mois. L’indice SBF 120 progresse de 5,4% et le CAC 40 de 5,3%. Ce mouvement reflète l’augmentation de l’exposition aux actifs à risque, mouvement qui s’est amplifié après l’annonce par la Fed de son intention de ne pas commencer à réduire ses achats d’actifs, contrairement aux attentes.
Dans ce contexte, les investisseurs ont plutôt privilégié des histoires de redressement et des valeurs exposées à la reprise de l’activité économique en Europe, laissant au second plan les histoires de croissance qui avaient bien performé jusqu’à cet été.
Alcatel-Lucent affiche ainsi la plus forte hausse du mois (+36%), suivi par Air France-KLM (+29%), TF1 (+26%), Gameloft et Orange (+21% chacun). Suivent un peu plus loin dans le classement des titres plus sensibles à la perspective d’un raffermissement de la croissance économique en Europe, comme Bouygues (+14%), Michelin, Peugeot ou STMicroelectronics (+13%).
Dans le bas du classement, les titres délaissés par les investisseurs regroupent Maurel & Prom (-9,1%), Gemalto (-8,8%), Sartorius Stedim Biotech (-6,2%) ou bioMérieux (-5,4%).
Ce qui s’est passé sur le marché parisien reflète à peu de choses près ce que l’on a observé en Europe. Les investisseurs reviennent bien vers les actions, estimant que les valorisations sont attrayantes et que la situation économique s’améliorant, la croissance des bénéfices devrait jouer un rôle moteur dans la hausse de la Bourse. Cette situation profite aux secteurs cycliques (automobile, construction, média, industrie) et pénalise les secteurs plus « défensifs » (énergie, boissons et alimentation, loisirs et voyages).
Après un été un peu plus calme, les investisseurs devraient continuer d’adopter une vue constructive sur les actions européennes, tout en restant vigilants quant à de nouveaux facteurs de risque (plafond de dette aux Etats-Unis et impact de l’arrêt du gouvernement, incertitude sur l’évolution des pays émergents, remontée du risque politique en Italie…).